Stromae est de retour. Son troisième album, intitulé « Multitude », est sorti ce vendredi 4 mars 2022. Douze titres au rythme endiablé et aux sonorités exotiques, qui décrivent les maux de notre époque avec des mots directs, qui font mouche. Auteur, compositeur, interprète et producteur, Paul Van Haver alias Stromae de son nom de scène aura 37 ans le 12 mars. Nous avons rencontré l’artiste belge à Paris, il a accepté de répondre à nos questions en vidéo.Lire aussi : « Je suis influencé par ma mère » : les confidences du chanteur StromaePourquoi une si longue absence ?Après ces 210 dates pour mon album « Racine carrée », il m’a fallu un peu de repos. Je me suis marié avec ma magnifique épouse, et collaboratrice. On a eu un magnifique enfant. Elle a fait des collections pendant toutes ces années. On a fait des clips avec Yael Naim, Billie Eilish, Dua Lipa. J’ai fait de la musique avec Bigflo et Oli, Vitaa, Orelsan. Je n’avais pas envie de me forcer à faire un album. Et puis après, il a été temps de se dire : « On s’y remet quoi. On refait un album ». Je sentais que j’avais de nouveau de l’inspiration, j’avais quelque chose à dire musicalement, au niveau des textes et je me suis dit : « Bon, c’est le moment ».Quelles ont été vos inspirations pour votre nouvel album ?J'ai beaucoup été inspiré par la « World music » (musiques du monde). J’ai appelé des joueurs de charango, d’erhu, un joueur de ney, de zurna, un chœur bulgare, l’Orchestre national de Belgique. Tout ça pour donner une vraie couleur exotique à l’album. Je sens aussi qu’il y a un retour à ces traditions, et en même temps, une énorme ouverture au monde. Au début, c’était « Folklore » le titre de l’album, Taylor Swift a décidé de prendre ce titre-là pour son album, donc j’ai décidé de changer parce que je n’avais pas le choix (rires). Et puis surtout, j’étais très content avec « Multitude », qui représente en plus que je suis dans mes histoires que je raconte, où j’interprète des personnages tout le temps. Quelles thématiques choisissez-vous pour vos textes ?L’important, c’est de raconter de chouettes histoires, de lever un peu des questions que l’on a peut-être moins l’habitude de soulever. C’est quelque chose que j’aime faire. Mais finalement, l’idée derrière, qu’il y ait 20 % de moi ou 40 % de mon vécu dans mes chansons, c’est toujours d’avoir une espèce d’universalité. Ce qui m’intéresse, en tant qu’auditeur, ce n’est pas la vie de l’artiste, c’est mon identification à ce qu’il me raconte. Et c’est comme ça que moi, je vends ma musique. Donc oui, l’important, c’est de raconter de chouettes histoires.
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