Alors que la France connaît une sécheresse historique, le projet des 16 retenues d'eau en Deux-Sèvres est devenue le symbole de deux visions stratégiquement opposées concernant l'avenir de l'agriculture. Des dizaine d'années de discussions, de conflits, ont ralenti le projet mais la première retenue de stockage de l'eau s'est achevée en mai dernier. Cinq exploitations sont raccordées à la réserve ce qui leur permet de sécuriser leurs cultures, face au réchauffement climatique. Le Gaec Biraud-Paillat et l'Earl Baudouin font partie des exploitations reliées à la réserve d'eau de Mauzé-sur-le-Mignon. Le Gaec bénéficie de 60 000 m3 par an et l'Earl de 57 000 m3. L'eau est pour eux la garantie de survie de leur activité respective. Le Gaec implanté aux Grolières Blanches gère 420 hectares et un troupeau de 130 vaches laitières pour une production d'1,5 million de litres de lait vendus à la laiterie de Surgères.L'Earl Baudouin gérée par Basile et Samuel et implantée à Mallet, produit quand à elle 420 000 litres de lait de chèvre par an transformés en formage. Elle cultive également 200 hectares en ACS (Agriculture Conservation des Sols). Grâce à la retenue de substitution, les deux frères sécurisent leur troupeau. Pour ces chefs d'entreprise, la SEV 17 leur offre également l'opportunité de diversifier leurs assolements. Sans eau, tous le disent haut et fort : " Nous aurions arrêté l'élevage".
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