VIDEO. Stade Malherbe : Hugo Vandermersch se confie avant Grenoble - SM Caen

par Ouest France

Parce qu’il a traversé des périodes troubles dans un passé récent, Hugo Vandermersch savoure intensément l’instant présent. Au bord du précipice au printemps 2021, au moment où lui s’était rompu le ligament croisé, Malherbe est aujourd’hui sur le podium de la Ligue 2, invaincu depuis près de huit mois dans un stade d’Ornano sans cesse plus garni.« Le foot n’est pas toujours rose, rappelle le défenseur de 23 ans. J’ai connu une grave blessure, les changements de présidents, des hauts, des bas. J’ai traversé ça avec le club et je sens bien qu’il retrouve des couleurs, des ondes positives. On a envie de bonifier tout ça pour faire vibrer un maximum de monde. Il faut savourer ces moments, les partager avec un plus grand nombre parce qu’ils sont rares. »Voilà pourquoi le piston droit du SM Caen s’est emparé du mégaphone, samedi dernier, pour communier avec le public et prolonger la fête au sortir d’une prestation aboutie face à Amiens (3-1). « Quand on apprend dans le courant de la semaine qu’il y aura encore 15 000 spectateurs à d’Ornano, forcément ça galvanise, reconnaît Hugo Vandermersch. On a réussi à faire revenir les gens au stade et à faire de cet engouement une force. »Sur Jessy Deminguet :« Le terrain a parlé »Mégaphone en mains ou balle aux pieds, dans ce rôle de piston droit qu’il a découvert la saison passée et qui sied à ses caractéristiques, le Nordiste s’éclate. « Tu as le couloir pour toi tout seul alors il faut être généreux dans les efforts, juste, bon tactiquement, décrit-il. Il faut savoir gérer les situations de crise quand tu te retrouves à un contre deux. J’apporte tout ce que je peux apporter, mais il faut que je sois plus juste dans le dernier geste. »Entraîneur exigeant, Stéphane Moulin le lui rappelle souvent. « Quand il est arrivé, j’étais blessé, rembobine VDM. Très vite, il m’avait témoigné sa confiance. Quand tu reçois cela, tu as envie de donner. Il ne me laisse rien passer au quotidien mais je sais que c’est pour mon bien. Quand un coach te calcule, c’est qu’il a envie de te faire avancer. »Hugo Vandermersch avance, prend du poids au sein d’un vestiaire qu’il n’est pas le dernier à animer. Face aux micros, sa maturité est criante. « Je suis parti de chez moi à 13 ans, les épreuves m’ont fait grandir », raconte-t-il.Très pote avec Jessy Deminguet, il a aussi vu d’un très bon œil le retour du Lexovien dans le groupe. « Le terrain a parlé, dit-il au sujet de celui qui l’avait convié à son mariage. Il a mis tout le monde d’accord en montrant dans quel état d’esprit il était. Il y a juste besoin de regarder le match d’Amiens pour comprendre qui est Jessy : un garçon entier, qui sait faire la part des choses. Je n’ai pas été surpris de le voir évoluer à ce niveau-là. C’est le meilleur joueur de la saison dernière, celui qui peut débloquer des situations. L’avoir avec nous est bénéfique, on doit en profiter. »

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