VIDÉO. Simone Veil : comment son discours a chamboulé l'avortement en France
par Ouest France - La sélection de la rédaction
C'était il y a 50 ans, le 26 novembre 1974. Simone Veil, nouvelle ministre de la Santé sous Valéry Giscard d'Estaing, prononce un discours historique en faveur de la dépénalisation de l'avortement. Ses paroles résonnent encore un demi-siècle plus tard, malgré les fortes oppositions auxquelles elles ont fait face. 26 novembre 1974. Simone Veil s’apprête à défendre son projet de loi dépénalisant l’avortement devant une assemblée « presque exclusivement composée d’hommes ». « Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. C’est toujours un drame, cela restera toujours un drame », déclare-t-elle. La loi dite Veil sera adoptée seulement quelques mois plus tard, le 17 janvier 1975. Un discours historique qui perdurera dans le temps, même 50 ans plus tard, malgré les fortes oppositions auxquelles elles ont fait face.Lire aussi : « C’est un coup dur », la Région coupe le robinet de l’égalité hommes-femmes1982, remboursement par la sécurité sociale. 1999, arrivée des « pilules du lendemain » dans toutes les pharmacies et sans prescriptions. 2001, prolongement du délai à 12 semaines. L'accès à l'avortement s'élargit, les oppositions se multiplient. « Les commandos anti-IVG », des actions généralement non-violentes, voient le jour dans les années 80. Manifestations, tractages ou blocage de salles d'opération, elles sont l'œuvre d'associations pro-vie. À l'Assemblée ou aux débats télévisés, l'avortement anime les débats politiques.Depuis ce discours de novembre 1974, l'accès à l’avortement n’a cessé d’évoluer, jusqu’au 4 mars 2024. La France est devenue le premier pays à inscrire l’avortement dans sa Constitution. Cela réaffirme le caractère fondamental de cette liberté en France, 50 ans après son adoption.
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