VIDÉO. Secret de la confession : le recadrage de Mgr de Moulins-Beaufort par l'exécutif après ses propos
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Après les propos polémiques tenus par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), interrogé sur le secret de la confession; le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a recadré l'homme d'Église, à la sortie du Conseil des ministres, jeudi 7 octobre : « La réaction à ces propos est très claire : « Il n'y a rien de plus fort que les lois de la République dans notre pays ». »La veille, mercredi 6 octobre, l'archevêque de Reims était l'invité de la matinale de Franceinfo. Au lendemain de la parution du rapport de la Commission Sauvé sur les abus sexuels dans l'Église, Mgr de Moulins-Beaufort a affirmé que « le secret de la confession [des prêtres] est plus fort que les lois de la République. » Ces déclarations ont provoqué un tollé au moment où on apprenait que 216 000 mineurs avaient été victimes d'abus sexuels de la part de prêtres et religieux catholiques, au cours de soixante-dix dernières années.Le gouvernement n'a pas tardé à réagir puisque le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a convoqué le président de la CEF au ministère, pour lui demander davantage d'explications. Une réaction cohérente de la part du ministre qui, en février dernier, avait déjà réagi sur la position de la religion par rapport aux lois de la République, au moment de la validation d'une « charte des principes de l'islam en France » : « Nous ne pouvons plus discuter avec des gens qui refusent d'écrire sur un papier [...] que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu. »Face à la polémique grandissante, le président de la CEF a précisé ses propos dans un communiqué, indiquant qu'il a accepté ce qu'il a qualifié d'« invitation », la convocation du ministre de l'Intérieur.
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