VIDÉO. Santé : des déserts médicaux, une réalité aussi à 40 km de Paris
par Ouest France - La sélection de la rédaction
« La commune de Vert-le-Grand dans l'Essonne, recherche un médecin généraliste » : la grande bâche verte plantée à l'entrée de la commune illustre le désarroi de ce village de 2 400 habitants à 40 km de Paris, qui depuis près de deux ans n'a plus de médecin. Le seul médecin du village est parti à la retraite au 1er mai 2021. Depuis cette date, il n’y a plus de généraliste sur la commune. Un départ qui avait pourtant été anticipé : « Ça fait quatre ans qu’on a commencé la recherche », explique Olivier Josse, maire adjoint de la ville, en charge de la maison médicale où il exerce comme podologue. « On a une partie paramédicale qui, elle, est remplie. Mais l’autre partie, deux locaux de 30 m2, qui peuvent accueillir deux médecins avec une salle d’attente et tout aux normes, est vide ». Malgré « 2 500 annonces » tous supports confondus, en dépit du bassin de population, de la proximité des universités et même de la capitale (à 50 minutes via l'A6), le maire Thierry Marais se dit « désarmé ». « Il n’est pas nécessaire d’être au fin fond de la Lozère pour avoir ce type de soucis », abonde M. Josse. Chacun se débrouille par le biais de Doctolib, des hôpitaux ou des cliniques. L’Agence régionale de santé (ARS) tente d'enrayer le phénomène en mettant « plus de 20 millions d’euros chaque année sur la table pour accompagner, faciliter, favoriser l’installation des médecins libéraux » en Île-de-France.
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