Dans l'est de l'Ukraine, le Donbass est déchiré depuis 2014 par une guerre entre forces ukrainiennes et séparatistes pro-russes. Début décembre, la Russie est accusée par l'Ukraine de préparer une nouvelle invasion de son territoire, presque huit ans après l'annexion de la Crimée. Plusieurs dizaines de milliers d'hommes seraient positionnées à proximité du Donbass, à la frontière entre les deux pays.
Ce déploiement militaire est intervenu quelques jours avant un entretien en visioconférence, mardi 7 décembre, entre le président américain Joe Biden et le président russe, Vladimir Poutine. Ce dernier craint que son voisin ukrainien adhère à l’alliance militaire occidentale en intégrant l'Otan.
Pour Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste des questions russes, ces mouvements de troupes sont différents de ceux réalisés par la Russie en avril 2021 dans le Donbass et en Crimée : « ce ne sont pas des manœuvres militaires, c'est une lente montée en puissance des troupes russes, à 50 ou 100 kilomètres de la frontière ukrainienne. » Malgré la mise en place d'un plan de paix pour l'est de l'Ukraine en 2014 et la promesse d'un cessez-le-feu, les combats n'ont jamais réellement cessé dans le Donbass. Ce conflit armé a fait plus de 13 000 morts.
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