VIDÉO. Reportage : l'escalade à le vent en poupe en Loire-Atlantique

par Presse Océan

Discipline olympique depuis les Jeux de Tokyo en 2021, l’escalade est en vogue chez les jeunes pendant la période estivale. Reportage en hauteur avec des jeunes de 7 à 9 ans sur le site de Pont-Caffino à Château-Thébaud en Loire-Atlantique .Les murs de falaises naturelles de Pont-Caffino encerclent les bords de la Maine. C’est là que Pierre Boucher a installé trois couloirs d’escalade pour accueillir le groupe de jeunes qui va passer le début de ce mercredi après-midi avec lui.Cela fait cinq ans qu’il encadre des ateliers d’escalade à Pont Caffino. « 95 % de mon public, ce sont des jeunes qui viennent dans un cadre scolaire ou de centres de loisirs. Depuis quelques années, c’est devenu un sport plus prisé »​, détaille-t-il.Aujourd’hui, c’est un groupe d’enfants du centre de loisirs de Maisdon-sur-Sèvre qui va grimper. Casquette sur la tête, lunettes de soleil et gourdes remplies : ils sont bien préparés. Mais ça ne suffit pas ! Car pour grimper en haut de la falaise, ils doivent s’équiper de l’attirail complet.Un équipement complet pour grimper en sécuritéChacun ouvre bien ses oreilles, c’est l’heure des explications. Pierre Boucher énumère et montre tous les outils nécessaires. Les baudriers qu’il faudra enfiler et qui servent à s’accrocher à une corde. « Un pied dans chaque boucle et on serre à la taille et aux jambes »​, énonce-t-il. Ensuite, pour grimper, il faudra s’attacher à la corde qu’il a installée en amont sur la falaise.Une fois tous les grimpeurs équipés, Pierre Boucher les rassemble au pied de la falaise pour leur expliquer les gestes pour grimper et faire grimper. Car l’escalade est un sport à plusieurs : celui qui monte, l’assureur, et, lorsqu’on débute comme ici, un contre-assureur.Lorsque le grimpeur monte, attaché à la corde grâce à un nœud de huit et à un mousqueton, son assureur et son contre-assureur restent à terre et s’assurent que la corde reste bien tendue. Lorsque celui en hauteur voudra descendre, il devra crier « sec » ​ou « bloque » ​pour que ses coéquipiers l’aident à revenir en bas.Pour montrer l’exemple, l’animateur demande à un des enfants de se porter volontaire. Plusieurs mains se lèvent et l’heureux élu enfile son baudrier. À l’aide de Pierre, il grimpe à quelques mètres au-dessus de ses camarades restés en bas. Mais, arrivé à une certaine hauteur, petite panique : « J’ai peur, je veux redescendre »​, crie-t-il. Le professeur ne cède pas à la panique. « Allez, tu t’en sors bien, tu peux y arriver ! »​, lui répond-il.La grimpe en moulinette préconisée pour les débutantsLa descente, elle, se fait en position assise, toujours face à la falaise, les semelles bien à plat sur la pierre. « Là ce que l’on fait, c’est de la grimpe en moulinette. Lorsqu’on est un peu plus initié, on peut grimper en tête, on contribue à l’assurage en plaçant la corde dans des dégaines au fur et à mesure, il n’y a pas de corde préinstallée »​, résume Pierre Boucher.Les choses sérieuses peuvent alors commencer. Chaque groupe de trois se prépare pour grimper. L’animateur leur fait confiance et les conseille lorsqu’ils sont bloqués. « Surtout, on m’appelle avant la montée et avant la descente pour que je puisse vérifier si tout va bien »​, leur rappelle-t-il. Les encouragements de ceux restés à terre leur redonnent du courage.Une seule fille participait à l’atelier. C’est elle qui montera le plus haut. De quoi lui donner envie de continuer à pratiquer. En 2021, la Fédération française de montagne et d’escalade estimait à 46 % le taux de femmes parmi ses licenciés contre 44 % en 2019. Plus que quelques mètres à grimper.

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