VIDÉO. Rencontre avec une oculariste, fabricante de regards
par Ouest France
C’est un métier aussi rare que surprenant. À seulement 22 ans, Josépha Villanova est oculariste. Comme sa grand-mère et son père avant elle, la jeune femme fabrique, à la main, des prothèses oculaires plus vraies que nature. Reportage dans son drôle de laboratoire, à Paris. Attention les yeux ! Lorsqu’on entre dans le laboratoire de Josépha Villanova, en plein cœur de Paris, mieux vaut être prévenu au risque d’être… surpris. Un œil par ci, un iris par là, on ouvre un tiroir et c’est carrément des centaines de regards qui nous observent. L’effet est pour le moins déroutant. Mais rien d’anormal pour cette oculariste, en poste depuis cinq ans. Son métier ? « Concevoir des prothèses pour des patients qui ont perdu un œil à la suite d’une maladie ou d’un accident ». Lire aussi : Elle fabrique des yeux pour ceux qui n’en ont plus : rencontre avec Josépha, ocularisteDe l’orfèvrerie oculaire Une profession rare, qui s’apparente à de « l’artisanat médical », et que seule une trentaine de personnes exercent en France. Josépha est d'ailleurs la plus jeune d’entre eux.Pour comprendre comment sont fabriquées ces prothèses hors du commun, une visite du laboratoire familial s’impose. Nous suivons l’experte qui vadrouille dans ses locaux, drôle de mélange entre une cuisine de restaurant, avec ses grandes tables en inox, un laboratoire scientifique et un atelier de peintre. De la réalisation de la couleur de l'iris, à la cuisson, en passant par le polissage, la jeune femme dévoile toutes les étapes pour fabriquer une prothèse plus vraie que nature.Le dispositif, d’une valeur d’environ 900 €, est entièrement remboursé par la Sécurité Sociale. Mais au-delà de l’objet, Josépha insiste sur le sens de son métier, à cheval entre le médical, l’artistique et l’humain.
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