VIDÉO. Régionales en Île-de-France : Valérie Pécresse est arrivée largement en tête
par Ouest France - La sélection de la rédaction
La présidente sortante (Libres!, ex-LR) Valérie Pécresse arrive largement en tête au 1er tour des régionales en , marqué par le recul du RN et la pole position pour l'écologiste Julien Bayou dans la primaire de gauche. Dans un scrutin marqué par une abstention record dépassant les deux tiers des électeurs (68,90%), six candidats franchissent selon les estimations la barre des 10% nécessaire pour se maintenir au second tour. Et comme dans la plupart des régions, le candidat sortant vire largement en tête dans la région capitale, dans des proportions ici conformes à ce qu'avançaient les sondages. Avec entre 34,2% et 36,4% selon les estimations, Valérie Pécresse gagne au moins 4 points par rapport à 2015, quand elle avait ravi la région à la gauche. Même si cette avance ne lui donne pas de marge par rapport au total des trois candidats de gauche, Mme Pécresse avancera seule au second tour: « même liste, même projet », a assuré celle qui a exclu pendant sa campagne toute alliance avec LREM. « Une dynamique est enclenchée mais nous devons la rendre plus forte encore. J'ai besoin d'une majorité claire pour diriger la région », a encore dit l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, qui a conditionné son avenir politique à sa réélection. Si le RN arrive en deuxième position (entre 13 et 13,7%), il recule de 5 points par rapport à 2015, alors que Debout La France ne présentait cette fois pas de liste. Son candidat Jordan Bardella, vice-président du parti, a appelé à un « sursaut » au deuxième tour. « Râler c'est bien, voter c'est mieux », a-t-il dit sur France 2. Parmi les quatre candidats suivants, qui se succèdent dans un mouchoir de poche, l'autre vainqueur du premier tour s'appelle Julien Bayou: avec de 12,5 à 13,7% des voix, le candidat EELV pointe en tête des candidats de gauche et oblige Audrey Pulvar (PS, entre 10,5 et 11,8%) et Clémentine Autain (LFI/PCF, 10%) à se ranger derrière lui pour la liste de fusion attendue. « Nous allons créer la surprise » face à Valérie Pécresse, a affirmé sur France 2 le secrétaire national d'EELV. À qui le soutien du PS semble acquis: Anne Hidalgo, maire socialiste de Paris dont Mme Pulvar est l'adjointe, a appelé à un « large rassemblement des forces de gauche et des écologistes à ses côtés ». « Déçue », Mme Pulvar a émis une position plus mesurée, se tenant « à disposition » de Julien Bayou et Clémentine Autain pour « que nous trouvions ensemble le chemin d'une large union de la gauche ». La gratuité des transports en commun, sa proposition phare à laquelle M. Bayou est opposé, devrait occuper une bonne partie des négociations... Avec environ 12% des voix, le candidat de LREM Laurent Saint-Martin réalise un score décevant compte tenu du renfort apporté par les cinq membres du gouvernement présents sur ses listes. La « présence de la majorité présidentielle » au niveau régional « est désormais effective, elle s'amplifiera », a positivé le député du Val-de-Marne en annonçant le maintien de sa liste.
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