VIDÉO. Référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie : « un risque de polarisation du débat »

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Pour la troisième fois depuis les accords de Nouméa, les Calédoniens sont invités à se prononcer sur l’indépendance du territoire, le 12 décembre prochain. Un dernier scrutin qui pourrait être remis en jeu, si l’abstention, appelée par les indépendantistes, est suffisamment élevée « pour le rendre illégitime d'un point de vue médiatique" pour le rendre illégitime d’un point de vue politique », selon Mikaa Mered, Secrétaire général de la chaire d’Outre-mer de Sciences Po.Le « non » à l’indépendance l’avait emporté lors des deux premiers scrutins en 2018 et 2020, avec une légère majorité (56,7 % puis 53,26 %). Mais ce nouveau rendez-vous démocratique s’inscrit dans un contexte légèrement différent, puisqu’entre temps, les indépendantistes ont remporté la majorité au gouvernement. Une première en 40 ans. À cela, s’ajoute le Covid-19, arrivé tardivement sur le « caillou », mais qui depuis début septembre, a fait 276 morts. Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a demandé un report de la date du scrutin, invoquant une campagne équitable impossible en raison de la crise sanitaire, et appelle désormais la population à ne pas aller voter.Quoi qu’il en soit, ce nouveau référendum devrait ouvrir une période de concertation pour définir, en fonction des résultats du vote, la nouvelle forme d’association entre la Nouvelle-Calédonie et la France. Selon Mikaa Mered, Secrétaire général de la chaire d’Outre-mer de Sciences Po, l’enjeu de ce dernier scrutin n’est donc pas tant son résultat, mais « le risque de polarisation du débat » alors que les discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ne font que commencer.

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