VIDÉO. Récoltées à la main, les pommes de terre de l'île de Batz sont des divas à valoriser
par Ouest France
La récolte se fait à genou et à la main. D'un geste assuré, David et ses parents, Hélène et Jean-Pascal Tanguy, lancent les pommes de terre dans deux bacs différents : les grenailles de moins de 35 mm dans l'un, les plus grosses dans l'autre. Ensemble, ils cultivent six hectares de tubercules sur l'île de Batz, face à Roscoff (Finistère).Pas de machine, à part l'arracheuse-aligneuse, car la peau des Starlettes, la variété cultivée ici, est très fine et se retire très facilement. Très appréciées, elles ont un goût de noisette. « L’hiver, nous récoltons des algues échouées que l’on épand sur les terrains. C’est notre engrais qui donne un caractère iodé. Le sol réchauffe très vite. L’inconvénient, c’est qu’il se lessive aussi vite. On est obligé d’amender avec du compost », détaille David Tanguy. Expédiées en bateau Pour des questions de conservations, les pommes de terre seront ensuite saupoudrées « de tourbe blonde. Ça permet aussi d’homogénéiser leur surface. Elles sont plus jolies et on les valorise mieux ». Elles prennent ensuite le bateau, direction la station de Vilar Gren de la Société d'intérêt collectif agricole (Sica) de Saint-Pol-de-Léon. 300 tonnes de pommes de terre sortent de l’exploitation familiale par an.Pour se démarquer de leurs homologues de l'île de Ré ou de Noirmoutier, les pommes de terre de l'île de Batz se concentrent sur le marché breton. En guise de coup de pouce supplémentaire, le Gaec vient d’adhérer cette année à une nouvelle marque : savoir-faire des îles du Ponant. Elle regroupe plus de cinquante produits répartis dans les quinze îles du littoral de la Manche et de l’Atlantique.
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