VIDÉO. Que sait-on des missiles américains livrés à l'Ukraine, autorisés à frapper la Russie ?

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Dimanche 17 novembre, Washington a autorisé l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des ATACMS, ses missiles à longue portée, capables d'atteindre une cible située à plus de 300 km. Volodymyr Zelensky le réclamait depuis des mois, c’est désormais chose faite. Dimanche 17 novembre, Washington a autorisé l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des ATACMS, des missiles semi-balistiques à longue portée, que les Etats-Unis ont une première fois livré à l’Ukraine en octobre 2023. Un changement de stratégie à deux mois de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump et seulement quelques semaines après le déploiement des troupes nord-coréennes en Russie.Lire aussi : À Moscou, la Corée du Nord et la Russie affichent leur rapprochementCes missiles ATACMS ont été conçus dans les années 1990. L’armée américaine les utilise une première fois en Irak, en 1991. Puis à nouveau en 2003, lors de l’opération « Liberté en Irak ». En octobre 2023, une première version de l’ATACMS est livrée à l’Ukraine. Leur portée était limitée à 165 km. Leur nouvelle version a vu sa portée doubler et peut transporter 226 kg d’explosifs.Selon l’agence américaine Associated Press, l’Ukraine avait déjà utilisé ces missiles en avril. Leur usage était limité aux territoires occupés ukrainiens. Désormais, ces armes lui permettraient d’atteindre des sites logistiques de l’armée russe et des aérodromes d’où décollent ses bombardiers. « Cela dit, les Russes ont depuis longtemps placé leurs ressources les plus critiques hors de portée de l'ATACMS. Ils s'attendent depuis un certain temps à ce que cette restriction soit levée », tempère Stephen Biddle, professeur d'affaires internationales et publiques à l'Université de Columbia.Un tournant dans la guerre ?La région de Koursk est dans le viseur de Kiev. C’est là qu’ont été déployés les troupes nord-coréennes, en soutien aux troupes russes. Ces missiles feront-ils basculer la guerre ? « Je pense que cela va certainement aider les Ukrainiens, mais je ne pense pas que cela sera décisif pour l'orientation de la guerre, estime Stephen Biddle. Je pense que l'administration Biden souhaite que Poutine et les Nord-Coréens comprennent que l'escalade à un coût. »

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