VIDÉO. « Qu'il(s) retourne(nt) en Afrique » : un député accusé de racisme à l'Assemblée nationale

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Émoi et indignation des députés à l'Assemblée : la séance des questions au gouvernement a dû être arrêtée jeudi 3 novembre 2022 après une interpellation jugée raciste lancée dans l'hémicycle par un élu RN, qui pourrait être sanctionné dès vendredi 4 novembre. Lors d'une intervention du LFI Carlos Martens Bilongo sur le « drame de l'immigration clandestine », le député RN Grégoire de Fournas a lancé « qu'ils retournent en Afrique » ou « qu'il retourne en Afrique ». À 16 h 55, après quelques minutes de confusion, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet a mis fin à la séance « compte tenu de la gravité des faits » et de « l'émotion légitime » de l'Assemblée, alors que plusieurs interventions restaient programmées. De telles interruptions de séance sont rarissimes. « Manipulation de LFI » selon le groupe RNLe groupe RN affirme que le député de Gironde parlait d'un « bateau » de migrants mentionné dans la question, et « en aucun cas » de Carlos Martens Bilongo, un élu du Val-d'Oise. « Nous sommes en face d'une manipulation de La France insoumise qui cherche à dénaturer mes propos pour me faire tenir des propos dégueulasses vis-à-vis d'un collègue député français de la nation qui a la même légitimité que moi sur ces bancs », s'est défendu Grégoire de Fournas devant la presse.Carlos Martens Bilongo s'est dit lui « tellement triste »: « C'est honteux d'être renvoyé à sa couleur de peau aujourd'hui ». « Le racisme n'a pas sa place dans notre démocratie », a réagi la Première ministre Élisabeth Borne, estimant que « naturellement », le bureau de l'Assemblée nationale « devra prendre des sanctions ». La plus haute instance collégiale de l'Assemblée se réunira dès vendredi à 14 h 30.

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