VIDÉO. Prothèses vaginales : « Ça a détruit ma vie », témoigne une victime de complications
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Anne-Laure Castelli fait partie de la centaine de femmes en France qui ont porté plainte contre X après la pose d’une bandelette périnéale contre l’incontinence d’effort. Désormais débarrassée de cet implant et devenue représentante d'un collectif de patientes victimes des mêmes maux, elle souhaite avertir les femmes des dangers de cette chirurgie, présentée comme « bénigne », et dont elle demande l'interdiction. Sa vie a basculé du jour au lendemain. Anne-Laure Castelli, âgée de 40 ans aujourd'hui, en avait seulement 32 au moment de la pose d'une bandelette périnéale, en 2016. Cette bandelette en polypropylène est très souvent proposée par les médecins comme solution miracle contre incontinence. Mais, dès le lendemain de l'opération, la mère de deux enfants a « senti qu'il y avait un problème ».Ses douleurs se sont rapidement aggravées, la privant de toute activité. Après des années d'errance médicale, déclarée invalide à 80 % et dans « l'incapacité de travailler », la jeune femme apprend ce qu'elle savait déjà : ses maux proviennent de la bandelette, trop serrée.Opérée aux États-UnisAnne-Laure Castelli tombe alors sur un groupe Facebook réunissant des femmes victimes des mêmes complications et se rend compte que la seule solution pour retirer l'implant est de se rendre aux États-Unis, où un chirurgien s'est spécialisé dans cette opération extrêmement minutieuse. Car cette bandelette en plastique a été conçue pour s'intégrer aux chairs.En France, aucun médecin n'est pour l'instant capable de retirer l'implant dans son entièreté. De nombreuses Françaises ont ainsi dû s'endetter, déboursant jusqu'à 20 000 euros de leur poche, pour se faire opérer outre-Atlantique.Désormais « libérée », mais souffrant de séquelles, Anne-Laure Castelli a porté plainte contre X, comme l'ont fait une centaine de femmes, et milite pour que ces implants soient retirés du marché, comme ils peuvent l'être dans d'autres pays. Elle demande aussi à faire financer le voyage et l'opération aux États-Unis des patientes atteintes de complications : « On parle de vies humaines. »
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