VIDEO. Projectiles, gaz lacrymogène, interpellations... Une fin de manif' tendue à Saint-Brieuc
par Ouest France
Tout s'était déroulé dans le calme dans l'après-midi. Entre 6 000 et 10 000 manifestants ont défilé à Saint-Brieuc entre la place de la Liberté et le centre commercial Les Champs. Le sentiment que cette manifestation pouvait dégénérer était toutefois dans tous les esprits. « On a vu des gars avec des pavés dans leur sac », confiait lors du défilé un membre d'un service d'ordre d'un syndicat. Malgré un bref envahissement de la gare SNCF, le cortège intersyndical n'a pas été émaillé d'incident.Des feux de poubelles devant la préfectureC'est à l'arrivée, vers 16 h 15, que quelques centaines de manifestants décident de bifurquer vers la préfecture, un itinéraire non prévu à l'origine. Certains commencent à amasser des poubelles devant les grilles de l'édifice de l'Etat. En personne, le directeur départemental de la sécurité publique vient les enlever, voir les arracher aux mains de ceux qui voulaient mettre le feu dedans. Mais d'autres manifestants arrivent avec d'autres poubelles, et avec l'effet de masse, la police doit laisser faire. Les policiers visés par des bouteilles en verreLes fonctionnaires du commissariat de Saint-Brieuc s'équipent alors avec leurs tenues de maintien de l'ordre sentant la situation dégénérer. Les éléments les plus radicaux lancent rapidement les poubelles par dessus les grilles de la préfecture. Les bouteilles en verre, elles, sont destinées aux policiers. Ceux-ci dégainent alors les deux canons à eau postés derrière les grilles de la préfecture. Déjà mouillés par la pluie, les manifestants radicaux poursuivent l'affrontement.Lire aussi : " Ils pourrissent le message " : à Saint-Brieuc, des policiers en colère après les débordements Six interpellationsFace aux projectiles, les fonctionnaires répliquent avec des grenades lacrymogènes, repoussant le cortège vers la mairie. Un nuage qui pique les yeux et la gorge s'élève alors au-dessus de la place du Général-de-Gaulle. Pendant plus d'une heure, les boucliers des policiers encaissent les jets de canettes, jusqu'à l'arrivée des pompiers pour éteindre un feu de poubelles. La police profite de la sécurisation des soldats du feu pour s'approcher des derniers manifestants sur le parvis de la mairie. Des fonctionnaires de la brigade anticriminalité, en civil et équipés d'une matraque, foncent alors sur un homme et l'extirpent derrière le cordon de bouclier. En tout, il y aura six interpellations dont trois mineurs. Les manifestants se dispersent ensuite, certains rejoignent la Maison du peuple, fermée au public, qu'ils ont décidé d'occuper.
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