« On est comme un soldat qui est en train de mourir et aujourd'hui, ces mesurettes qu'on est en train de donner, c'est des pansements mis, non pas pour sauver le soldat, mais juste pour lui donner l'espoir qu'il va peut-être être sauvé », dénonce Sahad Zerzour, maître artisan boulanger à Paris. Après le beurre et la farine, l'énergie : le gaz et l'électricité, indispensables à la cuisson du pain et des gâteaux, coûtent de plus en plus cher aux boulangers. Bruno Le Maire a présenté mardi 3 janvier 2023, les mesures mises en place pour les boulangers, dont la résiliation du contrat d'énergie en cas de hausse des prix. Le ministre de l’Économie est prêt à casser sa tirelire pour protéger les PME et les artisans de l’envolée des prix de l’électricité en 2023. Des aides spécifiques existent, en plus du futur « amortisseur électricité », les procédures pour en bénéficier ont été simplifiées à l’extrême. Ce dispositif doit permettre de baisser de 20 % la facture d’électricité. Combiné au guichet, cela représente environ 40 % de la facture prise en charge, analyse le ministre. Comme annoncé par la Première ministre, Élisabeth Borne, mardi 3 janvier, les boulangers pourront demander le report du paiement de leurs impôts et cotisations sociales pour soulager leur trésorerie. La cheffe du gouvernement a souhaité qu’ils puissent également étaler les factures énergétiques des premiers mois de l’année pour passer ce moment difficile en termes de trésorerie.Malgré ces aides, étranglés par la flambée de l'énergie, des boulangers sont menacés de « mettre la clef sous la porte ». Un numéro vert (0 806 000 245) a été ouvert pour informer les artisans concernés, et le site impots.gouv.fr permet de formuler facilement sa demande en ligne.Pour faire face aux hausses combinées de l'énergie et des matières premières, des boulangers augmentent « un peu les tarifs ».
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