À l'issue du premier tour de la primaire écologiste, qui s'est déroulée du 16 au 19 septembre, 106 622 votants ont désigné en ligne leur candidat pour la présidentielle, parmi cinq prétendants en lice. Les deux qualifiés sont Yannick Jadot, avec 27,70 % des voix, et Sandrine Rousseau, avec 25,14 % des voix.
Le second tour de la primaire écologiste sera donc un duel entre deux lignes opposées : celle d'une « écologie radicale » portée par l'économiste Sandrine Rousseau, contre celle d'une « écologie de gouvernement » défendue par l'eurodéputé Yannick Jadot.
Parcours de vie
Née en 1972, Sandrine Rousseau a rejoint Europe écologie les Verts (EELV) à sa création en 2009. Elle y exerce des fonctions d'élue et de cadre au sein du parti, en tant que porte-parole en 2013 puis secrétaire nationale adjointe en 2016. Elle quitte le parti en 2017 à la suite de l'affaire Denis Baupin, un député qu'elle accuse avec d'autres femmes de harcèlement et d'agressions sexuels. Figure de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, Sandrine Rousseau fonde en 2017 l'association « Parler ». En 2021, elle réintègre EELV et se porte candidate à la primaire écologiste.
Né en 1967 dans l'Aisne, Yannick Jadot rejoint Les Verts en 1999 et devient directeur des campagnes de Greenpeace en 2002. « Ça fait trente ans que je suis écologiste », s'est défendu le député européen, élu en 2009, sur France Inter. Au terme d'une primaire interne, Yannick Jadot est désigné candidat d'EELV lors de la campagne présidentielle de 2017, avant de se retirer en faveur de Benoît Hamon. Cette année, il est donné grand favori de la primaire écologiste.
Réalisme vs radicalité
Alors que les deux candidats se retrouvent sur des questions de campagne, comme l'alimentation ou le nucléaire, ils divergent sur des questions plus théoriques. Le programme de Yannick Jadot est décrit comme celui d’une écologie « réaliste », qui souhaite « rassembler et réconcilier les Français avec la nature ».
Celui de Sandrine Rousseau est décrit comme plus radical, avec des positions plus tranchées. « Il nous faut avoir une ligne claire et ambitieuse pour modifier nos politiques publiques et faire en sorte que l'on sorte du consumérisme, d'une forme de surexploitation des ressources naturelles comme des êtres humains », a-t-elle martelé sur BFM TV.
Reste à découvrir laquelle de ces deux visions de l'écologie séduira les électeurs.
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