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VIDÉO. Présidentielle : on était au dernier meeting de Marine Le Pen à Arras

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National à l’élection présidentielle, a donné son dernier meeting de campagne, jeudi 21 avril 2022, au parc des expositions d’Arras dans le Pas-de-Calais. Dans un département qui lui est largement acquis et dans lequel elle dispose d’un siège de député (11e circonscription), Marine Le Pen a pu rencontrer son public une dernière fois avant le second tour, dimanche 24 avril. La ville d’Arras n’était pas choisie au hasard : Emmanuel Macron y est arrivé en tête au premier tour avec plus de 29 % du total des voix.Retour sur le débatCe meeting était organisé au lendemain du débat télévisuel qui l’a opposée à son adversaire politique. Les militants ont pu réagir à cette séquence politique au micro de « Ouest-France » : « Je trouve qu’elle a été calme, simple. Elle parlait aux Français, tout le contraire d’Emmanuel Macron », estime Marina Guldof, contractuelle dans la fonction publique. Certains militants ont tout de même relevé les lacunes qu’a pu rencontrer Marine Le Pen durant cette confrontation verbale : « Je pense que sur son programme, elle aurait pu mieux se défendre face aux attaques d’Emmanuel Macron », analyse Nelly Fichel, retraitée. Pour Thibault Guillot, cariste dans la vingtaine, le manque de repartie de Marine Le Pen est lié à son souhait « de montrer aux Français que l’on peut lui faire confiance si elle est élue ». Autrement dit, que Marine Le Pen a évolué dans sa manière d’aborder ses adversaires politiques, entre 2017 et 2022.Pouvoir d’achat, retraite, immigrationParmi les promesses qui reviennent le plus dans la bouche des militants, on retrouve le départ à la retraite à partir de 60 ans, la baisse des taxes sur les carburants, le gaz, le fioul et l’électricité de 20 % à 5,5 %. Il faudrait cependant à Marine Le Pen l’aval de l’Union européenne pour mettre en place une telle mesure. L’immigration illégale et l’arrivée de réfugiés reviennent aussi dans les propos des militants : « Les clandestins, les réfugiés sociaux comme on dit, on n'en veut plus. Beaucoup de gens n’osent pas le dire », affirment Jackie Debruyne, retraité. Marine Le Pen s’est exprimée pendant une heure sur place devant plus de 3 000 militants. Très vite, elle a taclé Emmanuel Macron sur sa posture durant le débat : « un président ne devrait pas se tenir comme cela. Son attitude hier soir, son dédain, c’est celui avec lequel il traite les Français depuis cinq ans. » Le meeting s’est terminé par un bain de foule, sous les cris de « Marine présidente ! On t’aime Marine », preuve d’une ferveur sans faille de son électorat à trois jours du second tour.