VIDÉO. Présidentielle : loin des urnes, une jeunesse qui s'engage autrement

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Ils ont la vingtaine, iront voter à l’élection présidentielle 2022 mais choisissent aujourd’hui autrement qu’en déposant seulement un bulletin dans l’urne. Pour Noémie, 23 ans, Robin, 24 ans, et Mégane, 26 ans, la mobilisation s’exprime avant tout par des mots et des actes, plus que par le vote. D’une exploitation laitière aux rues de Saint-Malo, en passant par la capitale, portrait d’une jeunesse en quête de sens.Noémie vent debout contre l'exclusionÉtudiante à Rennes, Noémie Freyburger, 23 ans, a rejoint en alternance le réseau Entourage. Implantée en Ille-et-Vilaine depuis 2018, l’association accompagne les personnes exclues et isolées en leur proposant les réseaux de soutien dont elles ont besoin pour reprendre leur place dans la société. S’appuyant sur un fort maillage de bénévoles, la jeune femme organise régulièrement des maraudes, appelées « rencontres nomades » ​: « Ce n’est pas de la distribution alimentaire, l’objectif, c’est vraiment de créer un lien social, ​insiste Noémie. On a tous et toutes des préjugés à propos des sans-abri : mon objectif, c’est de déconstruire tout cela. »Bien qu'elle ira voter les dimanches 10 et 24 avril, Noémie concède ne plus trouver d’utilité à se déplacer jusqu’à l’isoloir. « Pour moi, c’est plus impactant d’agir auprès des associations, qui sont sur le terrain et proposent des solutions concrètes », ​assure-t-elle. Robin, acteur de la transition écologiqueRobin Amaz, 24 ans, jeune ingénieur lyonnais tout juste diplômé des Mines d’Albi, s’est engagé dès son plus jeune âge en faveur de la transition écologique et sociale. Alors qu'il lit un article sur la nécessité d’étudier le plancton dans les zones polaires, il imagine le projet fou de lancer sa propre expédition scientifique étudiante en Antarctique, afin d'alerter l’opinion sur les dangers du réchauffement climatique. « On est parti sur place en février 2019 à bord d’un voilier sur lequel on a mené des études scientifiques », se remémore Robin. À son retour en France, Robin décide de s’investir plus localement, d'abord au sein de son école, puis avec l’association La Fresque du climat.À l'approche de la présidentielle, Robin assure qu'il se déplacera jusqu'aux urnes : « Pour moi, s’engager localement, c’est complémentaire au fait de voter, puisqu’on ne s’adresse pas aux mêmes échelles, affirme-t-il. ​L’engagement est là pour combler un manque sur certain sujet. »Mégane, une agricultrice engagéeMégane Le Bars, 26 ans, s’est installée dans l’exploitation familiale, dans la commune de Saint-Méen, dans le Finistère. À la ferme, elle et ses parents s’occupent d’environ 130 vaches laitières et produisent près d’un million de litres de lait par an. Depuis deux ans, Mégane est membre du Bureau des Jeunes Agriculteurs du Finistère. « On y défend l’intérêt des jeunes, par exemple pour l’installation en exploitation et pour le renouvellement des générations », précise la jeune femme. Par son engagement corporatif mais aussi son compte personnel Instagram, riche de photos et vidéos de son quotidien, Mégane se donne pour objectif « de participer à montrer la réalité de [son] travail, d’enlever les clichés autour des agriculteurs ».En ce qui concerne son vote, la jeune femme défend là encore sa vision collective de l’engagement : « Je ne pense pas que moi, à ma petite échelle, j’apporte quelque chose, parce que je ne suis qu’une agricultrice du Finistère ! Alors qu’à plusieurs, on a plus de voix, on a plus de force. »

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