VIDÉO. Présidentielle : les Français réagissent au résultat du premier tour

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Emmanuel Macron et Marine Le Pense sont jetés lundi 11 avril 2022 dans la bataille pour le second tour de la présidentielle qui aura lieu le 24 avril, avec cette fois un report des votes de gauche déterminant après le bon score de Jean-Luc Mélenchon ainsi que la débâcle du PS et de LR.Car si Emmanuel Macron a fait un score plus important qu'en 2017 (27-28% contre 23-24% pour Marine Le Pen), l'écart avec sa rivale d'extrême droite s'annonce plus serré au deuxième tour, avec un score compris entre 54% et 51% contre 46%-49%, selon des sondages réalisés dimanche après le premier tour. Les deux candidats vont devoir mobiliser les électeurs alors que le premier tour, marqué par une abstention supérieure de quatre à six points de plus qu'il y a cinq ans, entérine la recomposition de l'échiquier politique, consacrant la relégation des deux partis de gouvernement de la Ve République, qui réalisent le pire score de leur histoire: Valérie Pécresse (LR) autour de 5% des suffrages, seuil de remboursement des frais de campagne, et Anne Hidalgo (PS) avec moins de 2%. À Paris, ce scénario est accueilli de façon mitigée par les électeurs : «  j’espérais du changement, j’ai voté pour le changement et on se retrouve avec les mêmes protagonistes [qu'en 2017 au second tour donc voilà, je suis déçue » explique Estelle, qui a voté pour Jean-Luc Mélenchon lors de ce premier tour. « Est-ce qu'on a le choix ? » s'interroge Akim, chef de cuisine. Il poursuit : « on va reprendre du Macron, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? ». D'autres sont plus optimistes et heureux de voir Emmanuel Macron se qualifier au second tour : « ça, c'est c’est mon président ! Vous savez ils nous a donné la prime Ségur, il m’a fait gagner 1500 euros de plus » s'exclame avec un grand sourire Christelle, aide soignante.  « Au contact » Décidé à ne pas rééditer l'erreur de 2017 et la polémique qu'il avait suscité en fêtant sa victoire à La Rotonde, le président-candidat repart dès ce lundi 11 avril en terres lepénistes à Denain (Nord).  Après une campagne jugée trop courte et prudente avant le premier tour, il sera le lendemain dans le Grand-Est, à Mulhouse, et à Strasbourg qui a voté à plus d'un tiers Mélenchon.De son côté, Marine Le Pen a prévu lundi de réunir ses cadres à Paris pour faire le point sur la stratégie du second tour. Avant de tenir mardi une conférence de presse sur la « démocratie » et l'« exercice du pouvoir ».Il ne s'agit pas de changer une campagne qui gagne, selon plusieurs cadres du RN. « Ce qu'elle a réussi en trois mois peut fonctionner sur les 2 semaines », disait récemment son directeur adjoint de campagne Jean-Philippe Tanguy.  

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