VIDÉO. Présidentielle 2022 : un candidat de plus à gauche, le candidat de trop ?

par Ouest France

Jean-Marc Governatori, le co-président du mouvement "L'écologie au centre", s'est déclaré candidat ce vendredi 21 janvier. Ce « centriste écologiste » est un habitué de la présidentielle, il avait déjà déclaré deux fois sa canditature à la présidence de la République, en 2007 et 2012, sans parvenir toutefois à réunir les 500 parrainages d'élus nécessaire pour aller jusqu'au bout.Cette année, Jean-Marc Governatori a d'abord soumis sa candidature à la primaire des écologistes, qui s'est tenue en septembre. Les militants et sympathisants écologistes qui y participaient l'ont très nettement écarté, puisqu'il n'a obtenu que 2 501 voix, soit 2,35% des suffrages exprimés lors de ce scrutin. Bon dernier, cinquième sur cinq, très loin derrière Yannick Jadot, officiellement désigné candidat des Verts à l'issue du second tour. Candidat « face à la désunion incroyable de la gauche » Jean-Marc Governatori, par ailleurs conseiller municipal de la ville de Nice, a contesté les résultats de cette primaire, dont il a décidé de ne tenir aucun compte. « Face à la désunion incroyable de la gauche qui choque le centriste que je suis, face à la stratégie de Yannick Jadot et EELV qui plombent encore l’écologie politique, face à la division des candidats « éco-citoyens », face à l’absence de sujets capitaux et solutions audacieuses dans le débat présidentiel, j’ai décidé de me porter candidat à la présidence de la République », écrit-il dans le communiqué expliquant sa décision. Trop tard pour la primaire populaire Sa candidature surprise ne pourra pas être prise en compte par la primaire populaire, les organisateurs de cette dernière ayant arrêté, le 15 janvier, la liste des personnalités soumises au vote, du 27 au 30 janvier prochain. Parmis elles, Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon ont fait savoir qu'ils ne tiendraient pas compte des résultats. Le spectre de la présidentielle de 2002 Cette nouvelle déclaration de candidature ajoute de la division et de la confusion autour de l'élection présidentielle, à gauche. Huit candidats déclarés, sur les 14 qui pourraient obtenir les 500 parrainages d'élus nécessaires pour faire valider leur candidature, se réclament des gauches ou des écologistes. Une proportion qui rappelle celle de la présidentielle de 2002, avec 16 candidats présents au premier tour, dont 9 classés à gauche. Elle s'était soldée par la disqualification surprise de Lionnel Jospin, l'accession de Jean-Marie Le Pen au second tour, et la reconduite inattendue de Jacques Chirac à la présidence de la République.

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