VIDÉO. Présidentielle 2022. Comment l'argent peut pousser les candidats à s'accrocher...

par Ouest France

Arnaud Montebourg a annoncé ce mercredi 19 janvier qu'il renonçait à présenter sa candidature à la présidence de la République. L'ancien ministre du Redressement productif et du Numérique de François Hollande s'était officiellement lancé le 4 septembre dernier, à Clamecy, dans la Nièvre. Ses efforts pour imposer sa personnalité et ses idées dans la campagne n'ont pas payé, et la "Remontada" espérée n'a pas eu lieu.Le 7 décembre, en même temps qu'Anne Hidlago, Arnaud Montebourg avait invité l'ensemble des candidats de la gauche à participer à une primaire commune, pour parvenir à une candidature unique. Sans succès.« Je n'ai pas réussi à unir dans un programme commun ma candidature à d'autres candidatures », explique Arnaud Montebourg dans une vidéo diffusée via les réseaux sociaux. Jugeant « inutile et désespérant d'ajouter du désordre à la confusion d'un trop grand nombre de candidatures », il a décidé de retirer la sienne, non sans avoir essayé de nouer des alliances. « J'ai engagé une franche discussion avec tous les candidats appartenant à ma famille politique, mais aucun n'est décidé à surmonter nos désaccord ».Pas de remboursement de frais de campagne possiblesCe retrait anticipé prive Arnaud Montebourg de toute possibilité de remboursement de ses frais de campagnes par l'Etat. Un candidat présent au premier tour de l'élection présidentielle peut en effet recouvrir une partie de ses dépenses.S'il dépasse le seuil de 5% des suffrages exprimés, il pourra recevoir jusqu'à 47,5% du plafond maximal des dépenses autorisées, soit un peu plus de 8 millions d'euros. En-deça de 5% des voix, c'est 4,75% du plafond (10 fois moins, donc) soit un peu plus de 800 000 euros.Aucun remboursement forfaitaire des frais de campagne n'est prévu en revanche pour ceux qui jettent l'éponge avant le début de la course, et ce quelles que soient les sommes engagées.Pas de ralliement négocié avant de déclarer forfaitCeux qui ont emprunté pour se lancer, ou dépensé des fonds personnels au-delà des dons collectés initialement (limités à 4 600 € maximum par donnateur) y réfléchiront donc à deux fois avant de tout arrêter. A moins de se ménager une porte de sortie en négociant leur ralliement à un autre candidat, prêt à reprendre une partie de sa dette en échange.Cette dernière option n'a manifestement pas fonctionné pour Arnaud Montebourg. Ses idées n'ayant « malheureusement pas été entendues », l'ancien ministre a « décidé de ne soutenir aucun candidat ».D'autres, moins raisonnables que lui dans la gestion de leur fonds, n'auraient d'autre choix que de maintenir leur candidature... même en sachant qu'elle aboutira à une humiliation électorale.  

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