VIDEO. Près de Granville, la mare de Bouillon est un havre de paix pour les oiseaux migrateurs

par Ouest France

Pour le second volet de notre série consacrée aux zones naturelles fragiles dans le Granvillais, nous avons fait une halte à la mare de Bouillon, espace naturel protégé comportant un étang de 54 ha, situé sur les communes de Saint-Pair-sur-Mer et Jullouville. Dès l'automne et tout l'hiver, des oiseaux migrateurs s’y reposent en toute quiétude. La mare de Bouillon, près de Granville, est un espace protégé de 115 hectares, comptant prairies, saulaies, roselières, peupleraies, zones boisées et, en son cœur, un étang de 54 ha, séparé en deux entités par une digue. C’est là que des milliers d’oiseaux migrateurs viennent trouver de la quiétude dès l’automne et pour tout l’hiver. « Là, si vous regardez la surface de l’eau à l’œil nu, vous ne voyez rien ou presque. Pourtant, en ce moment, il y a environ 500 oiseaux devant nous. » Durant les pics hivernaux, plus de 3 000 individus, toutes espèces confondues, trouvent refuge dans cette zone humide, s’étendant sur les communes de Saint-Pair-sur-Mer et Jullouville. Les canards plongeurs (le fuligule milouin, le foulque macroule…), trouvent aussi « le gîte et le couvert » dans cet espace, propriété du Conservatoire du littoral depuis 2011.Une mare discrète et inaccessibleDans l’œilleton de la longue-vue, un groupe de canard barbotte dans la mare. Parmi les espèces emblématiques de la mare observables en janvier : la sarcelle d’hiver et le canard souchet. « De septembre à février, plus de 500 souchets sont présents, indique Rodolphe Bion, qui réalise des comptages tous les mois sur site. 500 individus, cela signifie que plus de 1 % de la population nationale s’installe ici. » Même constat pour la sarcelle d’hiver, qui peut concentrer jusqu’à 2 000 individus sur ces étangs traversés par le Thar. Discrète et inaccessible au public, la mare de Bouillon joue un rôle essentiel, qui explique sa large biodiversité.« Dans la baie du Mont, des espaces de quiétude de cette envergure, à part cette mare, cela n’existe pas. Forcément, cela apporte une biodiversité très riche sur place, toute l’année », ajoute le garde du littoral. Lieu de repos pour les migrateurs, cette zone humide reste également attractive pour de nombreuses espèces dès le printemps, avec l’arrivée des oiseaux nicheurs.Lire aussi : VIDEO. Les dunes de Bréville, petit paradis à l’équilibre fragilePropriétaire des lieux depuis bientôt 15 ans, le Conservatoire du littoral doit faire face à différents enjeux sur ce site naturel. « C’est une chance

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