VIDÉO. Premier ministre : Emmanuel Macron est-il obligé de nommer une personnalité de gauche ?
par Ouest France - La sélection de la rédaction
C’est un propos qui revient souvent ces derniers temps, sur les plateaux de télévision, mais également dans vos réponses à nos article : Emmanuel Macron serait obligé de nommer une personnalité issue de la force ayant remporté les élections législatives. Pourtant, la Constitution est moins formelle que cela. On vous explique. « Comment on appelle en politique un président de la République qui ne nomme pas un Premier ministre d'une coalition arrivée en tête ? En Amérique latine, on appelle ça un putsch, un coup d'État. » Ces propos, de Fabien Roussel ce vendredi 23 août 2024, résume bien la position du Nouveau Front populaire concernant la nomination du prochain Premier ministre. « Le Président a le devoir d'appeler le nouveau Front populaire à gouverner », estimait également Jean-Luc Mélenchon, au soir du second tour des élections législatives. Plus compliqué selon la Constitution Pourtant, Emmanuel Macron n’est pas obligé de nommer un membre du Nouveau Front populaire comme Premier ministre. La Constitution explique, dans son article 8, que « seul le chef de l’État a la compétence de nommer un premier ministre ».Mais rien n’indique que c’est un membre du parti ayant remporté le plus de sièges à l’Assemblée nationale qui doit devenir Premier ministre. Une coutumeAlors, ça reste pourtant la coutume. Puisque sinon, le gouvernement installé par l’Élysée pourrait être renversé par une motion de censure, moyen dont dispose l’Assemblée nationale pour forcer le Premier ministre à démissionner. Mise à mal par l'éclatement de l'Assemblée nationaleMais aujourd’hui, aucun parti, ou alliance, n’est à même de voter seul une telle motion. Il faut la majorité absolue pour qu’elle soit adoptée, soit 289 voix. Le Nouveau Front populaire n’en dispose que de 193, le Rassemblement national de 142, les députés macronistes de 166… Bref, loin du seuil majoritaire. C’est pourquoi l’enjeu de ce nouveau gouvernement reste de pouvoir trouver des coalitions avec d’autres partis. Que ce soit pour voter une loi, le budget, et pour ne pas subir de motion de censure. Et c’est cette nouveauté dans la cinquième république qui laisse à Emmanuel Macron une petite marge de manoeuvre dans la recherche de son futur premier ministre
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