VIDÉO. Pourquoi la mer change-t-elle de couleur ?
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Plusieurs facteurs engendrent ce phénomène. Déjà, le temps. La couleur bleue provient de la réflexion de la lumière du ciel, sur la surface de la mer. De ce fait, s’il fait beau, avec peu de nuages, la couleur sera forcément bleue, alors que si le temps est nuageux, la couleur sera plutôt grisâtre.Aussi, l’eau de mer absorbe une partie du rayonnement coloré qui compose la lumière blanche. Le bleu, le vert et le rouge sont les couleurs primaires, le jaune, le cyan et le magenta sont les couleurs secondaires de cette lumière. Les molécules d’eau absorbent ainsi les lumières rouges et jaunes contenues dans les rayons blancs du soleil, tandis que les bleues sont réfléchies. Ainsi, la couleur de la mer change selon les heures. Parfois, lorsque les eaux sont riches en phytoplanctons photosynthétiques, les ondes bleues sont absorbées plus rapidement par la chlorophylle (molécule de la photosynthèse qui donne leur couleur verte aux plantes) et la mer prend donc une nuance verte. Un autre phénomène, celui de l’algue microscopique appelée Lepidodinium chlorophorum, intervient notamment dans le Morbihan ou en Loire-Atlantique. Si cette algue donne à la mer une couleur très verte, elle engendre aussi des problèmes de respiration pour les coquillages et l’environnement marin.La profondeur des océans est également l’un des vecteurs de ce changement de couleur. La couleur du fond impacte aussi grandement la couleur des mers et des océans. Sables, algues, organismes, poissons… Selon les satellites de la Nasa, plus de la moitié des océans sont verts, à cause de la perturbation du réchauffement de la planète sur le milieu marin. Le phytoplancton, très actif dans la chaîne alimentaire du monde aquatique, se concentre de plus en plus dans certaines régions qu’avant. C’est ce qui donnerait cette teinte verte aux océans. « Ces modifications sont cohérentes avec ce que l’on sait des changements produits par les activités humaines sur le climat », annonçait d’ailleurs en juillet dernier Stéphanie Dutkiewicz, chercheuse et scientifique à l’Institut technologique du Massachusetts, aux États-Unis.
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