VIDÉO. Pour le Rôtisseur de Guerlédan, la croissance se poursuit

par Ouest France

Comment une petite entreprise familiale du Centre-Bretagne est devenue en moins de 40 ans un acteur national du secteur de la rôtisserie ?C’est l’histoire du « Rôtisseur de Guerlédan », implanté depuis 1993 sur la zone d’activité de Guergadic, à Guerlédan (Côtes-d’Armor). Fondée en 1985 par M. Leleu, la petite charcuterie est reprise en 1999 par Philippe Le Bourhis et baptisée « Le saloir de Daoulas ».« C’est lui qui a donné un vrai coup d’accélérateur au développement de la rôtisserie », raconte Didier Marec, qui croisera sa route en 2012, alors qu’il travaille dans un cabinet de conseil en management.Peu de temps après leur rencontre, il décide de racheter l’entreprise, alors en difficulté financière. Rapidement, il identifie le secteur à développer, « la rôtisserie, ça ne faisait aucun doute », et celui à abandonner : la charcuterie. « Mais cela représentait 45 % du CA, il a fallu attendre un peu… »Des décisions risquées mais stratégiquesDidier Marec enchaîne les décisions stratégiques : après avoir obtenu le label « artisan » en 2013, il décide de travailler lui-même ses matières premières, avec des recettes 100 % maison et de la viande exclusivement française. Il privilégie aussi les productions sans allergènes majeurs et sans gluten.En 2014, l’entreprise développe un nouveau produit, le bacon fumé « crispy » (croustillant, N.D.L.R.), destiné à alimenter les tables du petit-déjeuner des hôtels B & B. Ce qui deviendra le produit phare de l’entreprise représente aujourd’hui 30 % du CA, avec une production de 180 tonnes par an.Le Rôtisseurs de Guerlédan diversifie aussi son offre avec des produits à base de volailles (poulet, dinde, caille, pintade…), s’ouvrant ainsi de nouveaux marchés, et recrute de nouveaux collaborateurs en 2015 : un directeur commercial, un responsable de production et un responsable recherche et développement. Un pari risqué, une fois de plus, mais le chef d’entreprise y croit : « Je savais qu’à terme, ce serait rentable. »En 2017, il crée la marque « Rôtisserie de Guerlédan », qui deviendra le nom de l’entreprise en un an plus tard, en 2018. Aujourd’hui, 580 tonnes de produits sortent chaque année de l’entreprise et sont distribuées dans quasiment toutes les enseignes nationales de grande distribution.En dix ans, le chef d’entreprise a triplé le nombre de salariés, passant de 12 à 38, et a investi 3,7 millions d’euros, dont 1,5 million pour un projet d’extension et de rénovation en 2019.À 56 ans, Didier Marec a encore bien d’autres projets pour son entreprise, avant de partir à la retraite, et a ouvert le capital à quatre de ses cadres, tous membres d’un comité stratégique en attendant d’accompagner un éventuel successeur.

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