VIDÉO. Plongée dans le surprenant réservoir d'eau de La Madeleine à Vannes
par Ouest France
Si on n’y prête pas attention, on peut passer devant le 18, avenue Roosevelt, à Vannes (Morbihan) sans le voir. Et pourtant, dissimulé derrière un grand portail, se dessine la silhouette du réservoir d’eau de la Madeleine, qui est sorti de terre en 1895. « C’est un joyau du patrimoine industriel de Vannes », estime Nathalie Defrade, responsable du service « Pays d’Art et d’Histoire » de l’agglomération.Un réservoir extrêmement rareCe type de réservoir est, aujourd’hui, extrêmement rare en France. « A l’époque, on privilégiait surtout la forme haute, de type château d’eau. Pas la forme carrée. » D’autant plus exceptionnel que celui-là n’est pas non plus enterré, contrairement à celui de Lorient, construit par la marine et dont la destination était militaire. Parmi les éléments remarquables de l’ouvrage, on trouve aussi les robinets-vannes à crémaillères.Des alignements de 49 colonnesPour y accéder, il faut escalader le bâtiment puis se glisser par une échelle métallique dans ses entrailles, sombres forcément. Mais à la lueur de la lampe torche, ce sont des alignements de colonnes carrées en granit (49 au total) qui se révèlent aux yeux du visiteur qui a le privilège d’y pénétrer. Elles soutiennent un plafond de briques et de poutrelles métalliques. « Au niveau du sol et des murs, on est sur une mise en œuvre arrondie, pour avoir un minimum de joints, afin d’éviter les fuites. C’était même chaulé. » "Une vocation culturelle"Fabien Le Guernevé, adjoint au maire en charge de la culture et du patrimoine ainsi que le maire verraient d’un bon œil que « ce site ait une vocation culturelle. Tout peut être envisageable. On a une bonne acoustique, on peut donc envisager de la musique, sous certaines conditions. Mais ça peut-être aussi des projections lumineuses sur les murs et les piliers, comme ce que l’on peut voir à l’Atelier des lumières, à Paris, ou aux Carrières des lumières, aux Baux de Provence. Le champ des possibles est ici très large. » Même si encore aucun audit, visant à estimer le coût d’une réhabilitation, n’a été réalisé, des investissements seront toutefois nécessaires pour le rendre accessible au public.
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