VIDÉO. Pérou : le président José Pedro Castillo évite la destitution pour « incapacité morale »

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Pas de destitution pour le président péruvien, José Pedro Castillo. Élu il y a à peine huit mois, le président de gauche du Pérou faisait face, lundi 28 mars 2022, à une fronde du Parlement, dominé par l'opposition de droite, qui avait engagé une procédure de destitution pour « incapacité morale ».Pedro Castillo était notamment accusé de corruption par la droite. Il s'est défendu lui-même devant le Parlement en rejetant en bloc ces accusations, les réduisant à « une compilation de versions d’un secteur de la presse ». Sans trop de surprise, la procédure a échoué assez largement, l'opposition ne récoltant que 55 voix contre les 87 nécessaires. Le parti du président, Perú Libre et ses alliés, forts d'une cinquantaine de députés sur les 130 que compte l'hémicycle, permettent de faire échouer les tentatives de destitution, même si ces manœuvres étaient prévisibles au vu de son faible socle électoral.Deuxième fronde pour José Pedro CastilloDeux manifestations concurrentes se sont tenues lundi 28 mars devant le parlement, signe de la division du pays. L'une en soutien de José Pedro Castillo; l'autre réclamant sa destitution. Un sondage de l’Institut Ipsos publié lundi révèle que 79 % des Péruviens désapprouvent les actions d’obstruction du Parlement, bien que la défiance envers le président Castillo reste très forte (66 %).Ces tensions entre les pouvoirs législatifs et exécutifs sont fréquentes au Pérou. C'est déjà la deuxième fronde parlementaire que doit affronter Pedro Castillo, en moins d'un an de présidence de ce pays qui a déjà tenté par six fois dans son histoire de destituer un président en exercice.

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