VIDÉO. Parti de Brest, ce voilier va mener une mission océanographique décarbonée

par Ouest France

L’Iris a quitté le port de Brest, hier, sous les applaudissements et accompagné d’un concert de binious. Toutes voiles dehors, le monocoque a mis le cap vers l’Ouest, pour une expédition de trois mois à travers l’Atlantique. Objectif pour les sept membres d’équipage : larguer une centaine de flotteurs en différents points GPS, pour le compte des États-Unis, du Canada et de l’Europe. Dispersées un peu partout, ces balises viendront renforcer le réseau Argo, qui mesure en temps réel la température et la salinité de l’océan jusqu’à 2 000 mètres de profondeur.« C’est la première fois qu’une mission de cette ampleur se déroule à la voile. La science aussi cherche à réduire son empreinte carbone »​, se réjouit Éric Defert, capitaine de l’Iris et cofondateur de Blue Observer. Cette société, créée en Brest en février 2021, propose des prestations océanographiques décarbonées pour le compte de scientifiques et d’industriels. Car jusqu’à présent, les flotteurs Argo étaient chargés sur des bateaux à moteur. « La voile va devenir un vecteur très intéressant pour continuer à mener des expéditions en haute mer »​, poursuit le skipper.Et ce n’est pas tout. Le ​monocoque en aluminium de 25 mètres a été équipé d’une station météorologique fournie par Météo France, ainsi que d’un laboratoire de microbiologie, pour prélever des aérosols marins. Cette collecte servira à l’étude des gènes de résistance aux antibiotiques, pour le compte de l’Université de Laval (Canada).L’Iris fera escale sur la côte ouest des États-Unis avant de repartir pour l’Atlantique Sud, direction l’île de Sainte-Hélène. Il devrait être de retour à son port d’attache de Brest à la mi-février, avec 9 600 milles dans les pattes, mais prêt à repartir pour sa prochaine mission.

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