L’équipe du film français, nommé dans cinq catégories aux Oscars, achève une intense campagne pour tenter de convaincre les 10 000 votants de choisir l’outsider étranger. Découvrez en vidéo quelle a été sa stratégie.
« C’est presque une campagne présidentielle » assure Alya Belgaroui, directrice marketing chez MK2 Films, en charge de la diffusion d’« Anatomie d’une chute » à l’étranger. « C’est même indispensable si on veut gagner » ajoute-elle. Or le film de Justine Triet, nommé dans cinq catégories (meilleur film, meilleure réalisation, meilleure actrice, meilleur scénario et meilleur montage), compte bien repartir avec une ou plusieurs statuettes de la cérémonie des Oscars, ce dimanche 10 mars, à Los Angeles.
Depuis sa Palme d’or à Cannes en mai dernier, « Anatomie d’une chute » a raflé de nombreuses récompenses dont deux Golden Globes, un BAFTA et six César. Autant de cérémonies qui ont ponctué une campagne où l’enjeu était de se faire connaître, en particulier des Américains. Sur les 10 000 votants aux Oscars, seulement 160 sont Français. Si la majorité des votants est issue d’Hollywood, un grand nombre est aussi réparti tout autour du globe. « Il y en a plusieurs en Angleterre, en Italie, en Espagne, en Scandinavie, au Japon aussi et puis au Brésil et en Argentine, précise Alya Belgaroui. Il faut donc s’assurer que le film est diffusé dans un maximum de pays, que ce soit dans les salles de cinéma ou sur les plateformes. »
La Chine dans le viseurAprès les Oscars, « Anatomie d’une chute » sera diffusé en Chine. Chaque année, le pays n’autorise qu’une trentaine de films étrangers dans ses salles de cinéma. « Avoir une sortie en Chine est un indicateur de la puissance d’un film, explique Alya Belgaroui. Avec leur milliard d’habitants, le nombre de spectateurs potentiels est colossal. » Une étape de plus pour faire d’« Anatomie d’une chute » un classique du cinéma.
Une campagne pour les Oscars se joue donc sur le champ de diffusion du film mais aussi sur sa capacité à
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