VIDÉO. « On est tous humains jusqu'à la fin » : bénévole, il accompagne les personnes en fin de vie

par Ouest France - La sélection de la rédaction

« Bonjour, je viens déposer mes affaires », lance Dominique Mesas, sourire jusqu’aux oreilles, aux personnels hospitaliers dans la salle de repos. Accompagnant bénévole au sein de l’association Jalmalv (pour « Jusqu’à la mort accompagné la vie) en Ille-et-Vilaine, ce Saint-Aubinois se rend tous les lundis après-midi au chevet des personnes en fin de vie. « J’ai du mal à dire patients. On est tous humains jusqu’à la fin. »Depuis treize ans, il veille sur les malades du service de soins palliatifs du CHU de Rennes : « J’échange avec les personnes, je les écoute. Ils sont contents que quelqu’un puisse venir les voir », assure le retraité de 70 ans. Comme Dominique, ils sont près de deux mille bénévoles dans plus de cent villes de France à intervenir à domicile, à l’hôpital ou en Ehpad, auprès des personnes en fin de vie. Ces bénévoles d’accompagnement, rattachés à la fédération Jalmalv, s’ajoutent au personnel soignant dans un cadre non médical. « C’est une présence en plus pour les patients explique Marina Blanchard, infirmière en soins palliatifs à Rennes. Elle permet aussi à ceux qui n’ont pas de visite de rompre un petit peu ce sentiment de solitude. » Une aide qu’apprécient également les soignants qui ne peuvent pas être aussi disponibles.Dominique toque à une porte de chambre. À pas de loup et avec une grande sobriété, il passe la tête et attrape du regard un vieil homme alité : « Bonjour, c'est Dominique. Je viens vous voir, passer un petit moment », renseigne-t-il. Une fois à l'intérieur, le temps semble s'arrêter : « On n'a pas d'objectifs », précise l'accompagnant, affirmant qu'il peut passer de quelques minutes à une heure entière avec une personne. Il arrive aussi que « certains malades refusent », auquel cas, il pousse la porte suivante.La convention citoyenne sur la fin de vie lance ses travaux ce vendredi 9 décembre 2022. Des débats sont aussi organisés dans les régions, les parlementaires travaillent sur la question, les soignants sont consultés… La France engage une grande discussion pour répondre à une question : faut-il faire évoluer la loi sur la fin de vie ?

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