VIDÉO. « On continue à bosser, mais pour quoi ? » : les salariés de Casino se mobilisent
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Les cinq organisations représentatives du personnel (FO, CGT, CFDT, UNSA, CFE-CGC) ont appelé à la mobilisation pour alerter sur la situation du groupe, qui traverse de très fortes turbulences. La direction s’est dite prête à céder des magasins à des concurrents. « Casino est mort, nous demandons à pouvoir partir dignement », brandit Hervé Preynat, de la CFDT, dans le cortège comptant plusieurs centaines de manifestants, ce matin à Saint-Étienne, où est situé le siège de l’entreprise. Casino, qui doit désormais se résoudre à vendre des magasins, s’était accordé avec ses créanciers fin juillet sur une restructuration de son endettement, accompagnée d’un changement d’actionnariat avec une prise de contrôle par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, le Français Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds britannique Attestor. À Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, près de Paris, les salariés ont déploré le manque de visibilité sur leur situation. « On continue à bosser, mais pour quoi ? On ne sait pas où on va, ni où on en sera dans quelques mois », s’inquiétait Mireille, depuis 25 ans chez Casino.Fin 2022, le groupe comptait encore 200 000 salariés dans le monde, sous des enseignes bien connues comme Monoprix, Franprix ou Pao de Acucar au Brésil. Étranglé par son endettement, Casino s'est accordé avec ses créanciers fin juillet sur une restructuration très importante de sa dette, accompagnée d'un changement d'actionnariat.Le groupe n'a pas précisé quel périmètre était concerné, mais l'ensemble du parc des magasins grands formats, 52 hypermarchés et 353 supermarchés, pourrait être vendu. Les concurrents Auchan et Intermarché ont déposé une offre portant sur l'ensemble des magasins, a officiellement indiqué un représentant d'Auchan, Serge Papin, jeudi soir sur BFM Business.
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