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VIDÉO. On a testé le parcours du Prix d'Amérique avec un driver professionnel

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Dimanche 28 janvier, l'hippodrome de Paris-Vincennes accueillera les meilleurs trotteurs du monde pour le Prix d'Amérique. Nous avons eu l'opportunité de vivre l'expérience de l'intérieur en embarquant sur le sulky d'Anthony Duperche et de Gyspie Royal pour le Grand Prix des médias. Même hippodrome, même parcours... On vous embarque au cœur du peloton. Avec qui sait ? Peut-être une arrivée sur le podium... Emmitouflée dans une tenue digne d'un cosmonaute, la belle Gypsie Royale toute harnachée m'attendait aux écuries avec son entraineur et driver Anthony Duperche. Sur un sulky spécial, nommé road car, capable de tracter deux personnes à la fois, nous nous sommes élancés sur la grande piste toute noire. Rien à voir avec la difficulté de celles du ski, quoi que !, mais plutôt avec la surface qui recouvre la piste. Dans l'aire de départ, situé tout au fond de l'hippodrome de Paris-Vincennes, Gypsie trottait calmement éloignée des sept autres concurrents. En l'espace d'une seconde, alors que la personne chargée de donner le départ nous a appelés, l'attitude de la jument a changé. Elle a allongé ses foulées et s'est élancée avec concentration à l'arrière du peloton dans un rythme cahotant mais affirmé. Les chevaux sont collés les uns aux autres. C'est impressionnant. À tout moment, les roues peuvent se frotter. Le pire m'a traversé l'esprit... Et si deux roues se percutaient ? Gypsie a remonté quasiment tout le pelotonNous voilà déjà lancés à près de 40 km/h. Le vent fouette nos oreilles. Le mâchefer, cette fameuse surface noire, se décolle en dizaine de particules nous recouvrant le visage. Nous voici à l'entrée du dernier tournant de l'hippodrome. Anthony décale Gypsie tout à l'extérieur du peloton et l'encourage de la voix à accélérer. La petite jument crin au vent répond avec vélocité et déclenche chez moi un sentiment d'ivresse. Voir ce tapis noir si mythique se dérouler sous mes yeux, je savoure l'instant. À plus de 50 km/h, ça y est Gypsie a remonté quasiment tout le peloton. Nous y sommes presque. Je l'encourage aussi de la voix. Ça croustille sous la dent ! Et dans un emballage final, Gypsie passe le poteau en deuxième position. Dès le poteau franchi, Anthony Duperche la félicite, et la laisse récupérer en trottant à petite allure. Et moi je savoure. J'ai encore eu le droit à un tour de la piste et même de prendre les rênes. Ma tenue de cosmonaute et mon visage sont tout noirs. Qu'importe. J'ai été propulsée sur une autre planète.