VIDÉO. "On a presque envie de pleurer"... Ce maire breton décrit la forêt meurtrie après la tempête Ciaran

par Ouest France

La forêt de Landévennec, dans le Finistère, n'est plus la même : ici, des chênes centenaires gisent au sol. Des hêtres, brisés, ont vécu la moitié de leur vie. A côté, la parcelle de sapins et d'épicéas a souffert elle aussi : certains résineux sont brisés en deux, comme des allumettes. D'autres sont entièrement à terre. L'horizon, tristement, est dégagé. Avant, il était constitué d'arbres à perte de vue.Notre vidéo. Tempête Ciaran en Finistère : dans ces forêts, avant on voyait la cime des arbres, maintenant on voit le ciel"Il n'y a plus de vie dans le bois"Cette forêt, Roger Lars, 72 ans, maire de la commune d'environ 300 habitants en presqu'île de Crozon, la connaît depuis son enfance. "De voir tout ça par terre, c'est un peu de moi-même qui est parti aussi", souffle-t-il. La tempête Ciaran, dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, puis le coup de vent Domingos, dans la foulée, ont fait du mal.Lire aussi : Tempête Ciaran en Finistère. « Il faudra 50 ans pour retrouver une ambiance de forêt »"Au-delà de 130 km/h, les arbres ne résistent pas", constate l'Office national des forêts, qui a dû attendre plusieurs jours après la tempête pour pouvoir accéder aux lieux. Ici, les rafales les plus fortes ont soufflé jusqu'à 170 km/h."Silence" et "désolation""Il faut se rendre compte qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Il n'y a plus de vie dans le bois. On n'entend plus les oiseaux, il n'y a plus de gens aux champignons, il n'y a plus de gens à se promener. Ce silence que l'on a tout d'un coup renforce la désolation", décrit le maire.Lire aussi : Landévennec. « J’ai connu la tempête de 1987, celle-ci était très différente »En Finistère, deux semaines après la tempête Ciaran, l'accès aux forêts reste interdit en raison de la dangerosité des lieux, pas encore sécurisés.

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