VIDÉO OM. Pourquoi les Olympiens sont allés en stage "commando" à Mallemort
par La Provence
La quiétude habituelle de Mallemort n'a pas été troublée par la venue de l'OM. Soucieux de mettre ses hommes dans une bulle avant la réception de l'AS Monaco, ce dimanche au stade Vélodrome (20h45), Roberto De Zerbi a choisi la paisible commune des Bouches-du-Rhône pour concocter un stage de cohésion, ou "team building" dans la langue de Frank McCourt. Le technicien italien, ses joueurs, son staff pléthorique et la direction sportive du club olympien ont donc posé leurs bagages de mardi à jeudi au Moulin de Vernègues, un établissement hôtelier 4 étoiles (propriété du groupe aixois Sowell) offrant une vue imprenable sur les greens du golf de Pont-Royal et muni d'une "literie confortable" d'après les commentaires unanimes des clients. Trois jours et deux nuits dans un lieu bien connu du monde du football, car prisé des clubs professionnels et des sélections nationales : en 1984, Michel Platini et sa bande de l'équipe de France s'y étaient installés avant de battre le Portugal à Marseille en demi-finale du championnat d'Europe ; en 1998, Zinedine Zidane et les siens y avaient fait une halte bienvenue avant le match d'ouverture du Mondial contre l'Afrique du Sud ; en 2016, l'Autriche en avait fait son camp de base pour la durée de l'Euro. Mais cette semaine, au pied du Luberon, Mason Greenwood et ses coéquipiers n'ont (a priori) pas eu le temps de siroter un "Vernègues", le cocktail maison à base de prosecco, liqueur de pêche, purée de mangue et citron jaune (facturé 15€), ni même de déguster la carte à l'accent provençal de la Table du moulin, tous leurs repas étant préparés par les nutritionnistes du club. Si ce n'était pas un voyage découverte au cœur de la Provence, ni un séjour de balnéothérapie (même si certains ont profité des jacuzzis sur place), il ne s'agissait pas non plus d'une mission commando, mais bel et bien d'une mise au vert. Le but de l'entraîneur de l'OM était de garder son groupe sous pression après un déplacement victorieux à Lens et avant la réception d'un concurrent direct, pas de les sacrifier sur l'autel du caractère. "Cela aurait été pareil si l'OM avait affronté Le Havre ce week-end", précise un proche du groupe. Pour De Zerbi, qui n'a pas fait de stage de préparation cet été et cherche encore la bonne formule à domicile, où le syndrome du Vélodrome fait grincer des dents, c'était le moment idoine pour changer de cadre, se réfugier dans une bulle afin de resserrer les liens et travailler sur l'aspect mental. Placés à deux par chambres, joueurs et membres du staff ont pu prendre le temps d'échanger, de se connaître davantage aussi. L'objectif de "RDZ" était aussi d'avancer avec les éléments qui cristallisent les doutes, comme Lilian Brassier, écarté du périple dans le Nord, ou Elye Wahi, dont les débuts sous les couleurs marseillaises ressemblent à un chemin de croix. "C'était important de le faire pour faire comprendre à chacun qu'on est un groupe, qu'on peut compter l'un sur l'autre."
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