VIDÉO. Nouvelle nuit de violences, pillages et saccages dans toute la France

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces de l'ordre ont procédé à 875 interpellations, dont 408 à Paris et sa proche banlieue, selon le bilan définitif du ministère de l'Intérieur.  Pour endiguer une « généralisation » des violences urbaines, les autorités avaient mobilisé 40 000 policiers et gendarmes, ainsi que des unités d'intervention d'élite comme le Raid (police) ou le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). Malgré ce déploiement massif, des violences et des dégradations ont eu lieu dans de multiples villes.Brest, Lille, Marseille…Cela a été le cas dans le cœur de Paris, aux Halles et dans la rue de Rivoli qui mène au Louvre, mais aussi en banlieue parisienne, dans l'agglomération de Rouen, à Nantes et à Brest. En Seine-Saint-Denis, « quasiment toutes les communes » ont été impactées. De nombreux supermarchés ont été pillés notamment à Montreuil et Épinay-sur-Seine. À Drancy, des émeutiers ont utilisé un camion pour forcer l'entrée d'un centre commercial qui a été en partie pillé et incendié.Des poubelles, des voitures et des bus ont été brûlés, notamment à Villeurbanne (Rhône) ou à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Des bâtiments publics ont été pris pour cibles par des groupes souvent encagoulés ou dissimulés sous des capuches, comme à la mairie du quartier prioritaire de l'Argon à Orléans. Le bureau de police situé au pôle Laherrère à Pau a par exemple été visé par un cocktail molotov. À Lille (nord), la mairie d'un quartier populaire du sud a été incendiée et une autre, dans l'est de la ville, a été caillassée. Les brasiers se sont multipliés à Roubaix, sous les sirènes des pompiers et le projecteur d'un hélicoptère de la police. Dans le centre-ville de Marseille, c'est la devanture de la bibliothèque municipale de l'Alcazar qui a été endommagée. À quelques encablures de là, sur le Vieux-Port, des échauffourées ont opposé les forces de l'ordre à un groupe de 100 à 150 personnes qui auraient tenté de monter des barricades.La cité Pablo Picasso à Nanterre, dont Nahel était originaire, a connu une troisième nuit de violences soutenues avec des voitures incendiées, des tirs de mortiers d'artifice et de grenades artisanales. Une agence bancaire du Crédit mutuel a été incendiée.Pour la deuxième fois en deux jours, le président Emmanuel Macron va présider une nouvelle cellule interministérielle de crise à 13 h à Paris.

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