VIDÉO. Nouvelle-Calédonie : pourquoi la date du 24 septembre était sous surveillance

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Fête de la citoyenneté d’un côté. Déclaration unilatérale de souveraineté de l’autre. On vous explique en vidéo pourquoi le 24 septembre est une date importante en Nouvelle-Calédonie. L’État a déployé un dispositif de sécurité considérable en Nouvelle-Calédonie mardi 24 septembre. Cette date est en effet très politique, voici pourquoi.« Deuil du peuple kanak »Alors que la Nouvelle-Calédonie, découverte par James Cook, est abandonnée par les Anglais, l’amiral Fébvrier-Despointes prend possession de l’archipel pour la France le 24 septembre 1853. Aujourd’hui, 171 ans plus tard, le 24 septembre est un jour férié en Nouvelle-Calédonie, mais il est loin de faire l’unanimité.Chaque année, les partisans de l’indépendance se réunissent à Nouméa. Depuis 1974, ils célèbrent le « deuil du peuple kanak ». Les non-indépendantistes se retrouvent eux à Païta, une ville située 25 km plus au nord. Ils fêtent, eux, le « rattachement de la Nouvelle-Calédonie à la France ».Depuis 2004, le gouvernement organise aussi une « fête de la citoyenneté ». L’objectif : mettre à l’honneur les différentes cultures présentes dans l’archipel et rassembler autour du « destin commun » comme il est écrit dans l’accord de Nouméa de 1998. Régulièrement, le 24 septembre est choisi par les indépendantistes pour réaffirmer leur volonté d’émancipation. Le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) est par exemple né il y a 40 ans, le 24 septembre 1984. Autre exemple, l’Union calédonienne a annoncé qu’elle souhaitait la souveraineté de l’archipel à partir du 24 septembre 2025.Pas de débordementsVoilà pourquoi les autorités craignaient des débordements cette année. Depuis le début des tensions en mai, 13 personnes sont mortes dans les affrontements. 6 000 membres des forces de l’ordre étaient mobilisés. C’est sept fois plus qu’en mai dernier. Les rassemblements et la vente d’alcool à emporter étaient interdits. Le couvre-feu renforcé.Mais aucun mouvement indépendantiste n'a appelé à manifester cette année. Par endroits, des drapeaux français ou les drapeaux kanaks ont été érigés. Quelques mobilisations ont eu lieu, mais aucun débordement n’a été signalé.Seuls les grands chefs coutumiers se sont réunis pour signer une « déclaration unilatérale de souveraineté sur les chefferies ». Une cérémonie symbolique pour réaffirmer la légitimité de l'autorité coutumière.

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