VIDÉO. « Non-rentrée » scolaire : ces parents près de Rennes ont choisi l'instruction en famille
par Ouest France - La sélection de la rédaction
L'instruction est obligatoire pour tous les enfants de 3 à 16 ans. Mais certains ne vont pas à l'école en ce lundi de rentrée scolaire. Et pour cause, leurs parents ont choisi l'instruction en famille (IEF). Deux mères nous expliquent leur choix et les difficultés. Lundi 2 septembre, jour de rentrée des classes, mais aussi de « non-rentrée » au lac de Trémelin, près de Rennes (Ille-et-Vilaine). Une quarantaine de parents du département se sont retrouvés pour symboliser le début de l'année. Mais tous ont une particularité : ils et elles ont opté pour l'instruction en famille.Un choix de vie compliqué« Mon conjoint et moi travaillons chacun et faisons tous deux l'instruction en famille de notre fille, explique Emilie Lemaitre. Donc, les jours où l'un est au travail, l'autre être avec notre fille. Nos semaines sont organisées avec des sorties quotidiennes à l'extérieur, avec des activités et avec l'instruction en famille à la maison. »Comme elle, une quarantaine de parents présents ce jour-là au lac ont choisi d'instruire eux-mêmes leur enfant, comme le permet la loi. Pour eux, l'instruction en famille répond davantage aux besoins de leur enfant que le système éducatif.Mais depuis 2022, la simple déclaration d'IEF a est remplacée par une demande d’autorisation préalable. Certaines familles se voient ainsi refuser le droit d'instruire un ou plusieurs de leurs enfants. Une situation difficile à vivre pour les parents engagés qui ont parfois plusieurs années d'expérience et qui disent avoir reçu des avis favorables d'inspecteurs.Lire aussi : Instruction en famille : « Nos gamins ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête »Concernant les dossiers, « chaque demande est analysée au cas par cas » pour vérifier la conformité des demandes et « il n'y a pas davantage de refus d'une année sur l'autre », assure le rectorat d'académie de Rennes.Les familles ayant obtenu un refus peuvent faire appel de la décision. D'autres décident de pratiquer sans autorisation, en « désobéissance civile », s'exposant à des poursuites judiciaires.
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