VIDÉO. Nancy Pelosi à Taïwan : des opérations militaires chinoises pendant sa visite
par Ouest France - La sélection de la rédaction
La présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi s'est rendue mardi 2 août 2022 à Taïwan, malgré les avertissements et les menaces de Pékin qui considère cette visite comme une grave provocation risquant d'enflammer des relations sino-américaines déjà tendues. En tournée en Asie, Nancy Pelosi est la plus haute responsable américaine élue à effectuer un déplacement sur cette île en 25 ans. Pékin a clairement dit voir en sa visite une provocation majeure. Arrivée mardi 2 août dans la soirée à bord d'un avion militaire américain, elle a été accueillie par le ministre taïwanais des Affaires étrangères Joseph Wu, dont les services, dans un communiqué, ont salué le soutien américain « inébranlable ». Nancy Pelosi a rappelé dans un communiqué distinct ce « soutien inconditionnel de l'Amérique à la vibrante démocratie de Taïwan », estimant que sa présence ne contrevenait en "aucune façon" à la politique de longue date des États-Unis envers la Chine.Dès l'arrivée de Nancy Pelosi à Taïwan, le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé « une grave violation » des engagements américains vis-à-vis de la Chine, qui « porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité » régionales.Menaces de l'armée chinoiseLe ministère chinois de la Défense a promis des « actions militaires ciblées », avec une série de manœuvres militaires autour de l'île qui ont commencé mercredi 3 août. Ces manœuvres comportent des « tirs de munitions réelles de longue portée » dans le détroit de Taïwan.Les autorités taïwanaises ont signalé dans la nuit que 21 avions militaires chinois avaient pénétré mardi dans la zone d'identification de défense aérienne de l'île, beaucoup plus large que l'espace aérien. La Chine estime que Taïwan, avec ses 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à rattacher au reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Depuis 1979, Washington ne reconnaît qu'un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien aux autorités taïwanaises, via notamment d'importantes ventes d'armes. Les États-Unis s'abstiennent de dire s'ils défendraient ou non militairement Taïwan en cas d'invasion.
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