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VIDEO. Mobilisation des agriculteurs : « un feu de la colère » allumé à Saint-Gilles-Croix-de-Vie

par Ouest France

Une trentaine d’agriculteurs s’est réuni sur le rond-point de l’Europe à Saint-Gilles-Croix-de-Vie pour se joindre à la mobilisation nationale contre le traité de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Ce lundi 18 novembre 2024 vers 18 h, les agriculteurs du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie se sont joints à la mobilisation nationale en garant leurs tracteurs sur le rond-point de l’Europe, « un endroit symbolique » pour manifester contre le traité de libre-échange en discussion entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay).« Le but n’est pas d’embêter les gens ce soir mais d’interpeller l’État sur l’impact du traité avec le Mercosur sur notre activité, pointe Pierre Cantin, vice-président des Jeunes agriculteurs de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. On se bat pour une agriculture saine avec peu d’impact sur l’environnement et on va aller importer des produits d’Argentine et du Brésil qui utilisent des produits phytosanitaires qu’on n’utilise plus depuis dix ans en Europe ! »Les agriculteurs attendent aussi des réponses sur les mesures promises par le gouvernement en début d’année. « On demande le maintien de la trésorerie et la simplification administrative mais on n’a rien, regrette le jeune agriculteur de 24 ans qui s’associe en début d’année 2025 dans une exploitation de vaches laitières, volailles, culture et méthanisation à Coëx. Je suis fils et petit-fils d’agriculteur, je suis persuadé de faire le plus beau métier du monde, celui de nourrir les habitants mais on n’a aucune vision d’avenir. »Par de nombreux coups de klaxon, les passants du rond-point ont montré leur soutien aux agriculteurs. Patrick et Marie, habitants de Saint-Gilles, se sont même déplacés. «Je suis fille d'agriculteur et je pense que c'est important de les soutenir, assure Marie. C'est injuste de faire venir d'ailleurs des produits qui ne respectent pas nos normes. On les enfonce encore plus.» Les manifestants prévoyaient de rester sur place jusqu'à 21 h, en laissant quelques banderoles en souvenir pour ne pas se faire oublier.