VIDEO. Méga-bassines, réservoir d'eau et de colère ?
par Presse Océan
Une mégabassine, qu’est-ce que c’est ? Une retenue collective de substitution des prélèvements en eau destinée à l’irrigation des cultures, ça vous parle ? Non ? Une méga-bassine, est-ce plus clair ? Une méga-bassine est une imposante réserve de substitution, une retenue d’eau destinée à son stockage agricole. Elle est remplie l’hiver pour que les cultivateurs de maïs, de luzerne, de ray-grass… puissent être assurés de pouvoir irriguer en été.1976, le traumatismeLa grande canicule de 1976 est un très mauvais souvenir pour les prédécesseurs des actuels exploitants agricoles qui perdirent leurs récoltes. Et pour l’État qui dut les soutenir (2,2 milliards de francs), en créant une impopulaire bien qu’exceptionnelle taxe baptisée « impôt-sécheresse ».Sauf qu’aujourd’hui les épisodes climatiques de type 1976 se multiplient et leur rythme s’accélère selon le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).Les agriculteurs et leur syndicat majoritaire, les chambres d’agriculture, l’industrie agroalimentaire et l’État français aiment mieux prévenir que guérir. Leur idée est de pomper l’eau dans les nappes phréatiques l’hiver, et parfois dans les cours d’eau ; la stocker en attendant l’été, pour pouvoir irriguer. Le tout au nom de « la sécurité alimentaire » et « pour une agriculture durable ».Sainte-Soline et consortsLa méga-bassine de Sainte-Soline est une des retenues de substitution d’irrigation parmi la quinzaine réalisées ou en projet dans le territoire du bassin de la Sèvre Niortaise et du Mignon.La méga-bassine de Sainte-Soline couvre 10 hectares (12 stades de football). Elle aura une capacité de stockage de 627 000 m3 (250 piscines olympiques). La réalisation de l’équipement est estimée à 6,5 millions d’euros. Cette réserve bénéficiera aux agriculteurs de la Coop de l’eau 79.70 % de fonds publicsDans sa totalité, le projet d’une quinzaine de réservoirs à ciel ouvert dans le bassin de la Sèvre Niortaise et du Mignon est estimé autour de 30 millions d’euros. Il est financé à 70 % par des fonds publics.
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