VIDÉO. Massacre dans une prison en Équateur : « C'est horrible », déplore la mère d'un détenu, « nous ne savons rien »
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Le président de l'Équateur, Guillermo Lasso, a décrété « l'état d'exception dans tout le système carcéral au niveau national », mercredi 29 septembre 2021, au lendemain d'un massacre entre gangs rivaux. La rixe a éclaté dans une prison à Guayaquil au sud-ouest du pays et a fait au moins 116 morts et 80 blessés. Après avoir appris l'information, des dizaines de familles et de proches de détenus se sont rassemblés devant l'établissement pénitentiaire pour demander de leurs nouvelles. « Nous voulons des informations parce que nous ne savons rien », sanglote la mère d'un détenu devant les portes de la prison, ajoutant : « J'ai mon fils ici, et je ne sais rien ». « C'est horrible de savoir qu'un membre de notre famille est à l'intérieur en danger [...], ils disent qu'il y a des morts, des blessés », rapporte Cécilia Quiroz, proche d'un prisonnier.Depuis des mois, les prisons équatoriennes sont le théâtre de violences récurrentes entre groupes criminels liés au trafic de drogue. En juillet, le chef de l'État avait promis « un processus de restructuration total du système carcéral », remplaçant le directeur de l'administration pénitentiaire par un militaire. « L'état d'exception » marque un cran supplémentaire dans l'action des autorités et une prise en main directe du sujet par le président.La police a annoncé être de nouveau prête à intervenir dans la prison « en raison d'une alerte sur de possibles nouveaux affrontements entre bandes criminelles ». Selon le général Fausto Buenano, qui a dirigé les opérations pour reprendre le contrôle des bâtiments, les victimes portaient des « impacts de projectiles d'armes à feu et d'éclats de grenades », tandis qu'au moins six des prisonniers auraient été décapités selon les informations du parquet. Une enquête judiciaire a été ouverte.
Vidéo suivante dans 5 secondes