VIDEO. Marième Badiane, intérieure de l'équipe de France : « Ma fille me donne de la force »

par Ouest France

Révélée à Mondeville entre 2015 et 2017, Marième Badiane est désormais une joueuse phare de l’équipe de France de basket, vice-championne olympique à Paris. Et une maman épanouie. L'intérieure de 29 ans, qui défiera Israël jeudi soir (21 h) à Caen, revisite ses souvenirs normands, revient sur les JO de Paris et évoque ce que lui a apporté Jaya, sa fille devenue sa priorité. Marième, quels souvenirs ont immédiatement rejailli dans votre esprit au moment de poser vos valises à Caen ? Énormément de bons souvenirs. J’ai passé deux saisons à Mondeville (de 2015 à 2017) et c’est ici que j’ai effectué mes premiers pas en Ligue féminine. J’ai toujours évolué dans des bons groupes, j’aimais beaucoup mon coach… Il n’y a que du positif qui émerge de Mondeville. Le coach que vous évoquez, c’est Romain L’Hermitte. Que vous a-t-il apporté ? De la confiance, beaucoup de confiance. On a énormément travaillé tous les deux, sur les fondamentaux, sur l’aspect technique. J’ai beaucoup évolué à son contact. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup humainement. Je dois beaucoup à Romain et à l’USO Mondeville. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer pour ce club. Est-ce au cours de votre deuxième saison à Mondeville (14,4 points, 8,4 rebonds) que vous avez pris pleinement conscience de votre potentiel ? Oui. C’est lors de cette saison-là que j’ai reçu ma première convocation en équipe de France. C’est clairement là-bas que j’ai commencé à marquer les esprits et que tout a commencé pour moi.Depuis votre départ de Mondeville, vous avez disputé deux Euros, deux Mondiaux et les Jeux olympiques. Comment jugez-vous votre trajectoire ? Elle est dingue. Je revois encore ma réaction lorsque j’ai reçu ma première convocation à Mondeville. J’étais sous le choc, je n’y croyais pas trop. Je n’osais pas aspirer à ça si rapidement. Derrière, tout s’est enchaîné étape par étape. Quand je regarde dans le rétro, je suis fière du chemin parcouru. Si on m’avait dit tout ça à l’époque, je n’y aurais pas spécialement cru. Plus de trois mois après la finale des Jeux perdue d’un point face aux États-Unis (66-67), parleriez-vous d’une énorme performance ou d’une grande désillusion ? C’est avant tout une énorme performance. Le terme désillusion n’est pas celui que j’aurais choisi. C’est évident que c’est une grosse déception car quand on est si proches, on y croit. Moi, sincèrement, j’y ai cru jusqu’au bout. Quand tu vois dans les yeux de tes adversaires qu’elles ne sont pas sereines, ça te donne de la force. Malheureusement, il nous a manqué des détails. C’est le sport, mais ça reste une très belle performance. LIRE AUSSI.

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