VIDÉO. Lucie doit apprendre à vivre sans mains et sans pieds
par Presse Océan
Lucie Retail a été amputée des quatre membres en 2023 après un paludisme sévère. Cette jeune femme de Loire-Atlantique raconte le choc des amputations, la rééducation, le quotidien, les doutes, l’espoir. "J’ai été terrassée par cette histoire. Et ce mot est faible", indique cette jeune femme de 42 ans avec une force de caractère incroyable. Le retour de voyage Au gré des changements de vie, Lucie, ex-cadre dans l’export, se consacre à la danse, vit avec ses trois enfants, et croque la vie à pleines dents. En 2023, quelques jours après son retour d’un voyage dans le pays d’origine de son conjoint, au Gabon, elle ne se sent pas bien. Le 17 mars, je fais un malaise vagal, j’ai un état grippal. Je pense au Covid. Dans la nuit, au deuxième malaise, j’appelle le 15, en oubliant de préciser que je revenais d’Afrique. Le régulateur n’est donc pas inquiet , indique cette habitante de Blain, au nord de la Loire-Atlantique. Son conjoint insiste pour qu’elle soit suivie. Le lendemain, je vais voir mon médecin mais je ne peux pas me lever, j’étais dans un état d’épuisement. Ma tension est alors à 7 allongée ».Direction les urgences à Saint-Nazaire. « J’avais extrêmement froid aux pieds comme si j’étais restée dans une rivière glacée en montagne. On me fait de nombreux tests : Ebola, Covid, etc ». La réanimation Lucie est transférée en réanimation. Elle apprend qu’elle a un paludisme sévère. Les reins et le foie sont touchés. C’est bientôt au tour des poumons. Et on me dit que si ça atteint le cerveau, c’est la mort…. Je n’y crois pas, je suis en état de sidération ». Elle a toujours très froid. « Le sang commençait à se retirer des pieds et des mains. Je l’ai compris après. Comme j’avais beaucoup de fièvre, on m’a aussi mis des poches de glaces. C’était très dur ». Le coma Puis, Lucie est plongée dans le coma environ une semaine. On m’a dit qu’on allait m’endormir. Je ne demandais que ça à cause du froid et de la douleur. C’était un soulagement Je n’ai pas pensé à ce moment-là qu’il fallait peut-être dire au revoir à mes enfants », se souvient-elle. Elle y reste plusieurs jours. On essaye d’arrêter son infection avec de nombreux traitements. Je ne respirais plus par moi-même, j’étais intubée. J’étais sous dialyse, mes reins ne fonctionnaient plus. J’avais des œdèmes sur tous les organes vitaux. Mon cœur a résisté, c’est ma grande chance ». Elle est réveillée une première fois. L’état des poumons se détériore. On me rendort…
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