VIDÉO. Lucie Castets proposée à Matignon : combien de temps Emmanuel Macron peut-il temporiser ?
par Ouest France - La sélection de la rédaction
Ce ne serait pas avant mi-août. Emmanuel Macron veut se laisser du temps, et laisser les Jeux olympiques passer avant de nommer son prochain Premier ministre, balayant ainsi d'un revers de main la candidature de Lucie Castets, présentée par le Nouveau Front populaire. Mais, jusqu'à quand peut-il temporiser ? On vous explique. Emmanuel Macron a annoncé hier vouloir temporiser avant de nommer un nouveau Premier ministre. Mais de combien de temps dispose-t-il ? En fait, cette question reste floue juridiquement. La Constitution explique, dans son article 8, que « seul le chef de l’État a la compétence de nommer un premier ministre ». Mais aucun délai ne lui est imposé par les textes. Une nomination d’habitude rapideLors des précédentes cohabitations, le Premier ministre d’opposition avait toujours été nommé moins de quatre jours après le résultat des élections législatives. Mais la composition de l’Assemblée nationale était beaucoup plus lisible qu’aujourd’hui, avec un bloc d’opposition clairement dessiné. Les présidents d’alors n’avaient qu’à entériner la décision des urnes. Aujourd’hui, malgré la proposition du Nouveau Front populaire de nommer Lucie Castets au poste de Première ministre, Emmanuel Macron souhaite attendre jusqu’à la mi-août avant de prendre une décision. Et laisse donc les ministres du gouvernement Attal, qui sont démissionnaires, à la charge des affaires courantes. « De gros problèmes démocratique »Professeur de droit constitutionnel, Benjamin Morel estime que « juridiquement ça peut tenir, mais ça pose de gros problèmes démocratiques et d’équilibre du régime.» Parce qu’un gouvernement démissionnaire ne peut justement plus être renversé par une motion de censure. Le seul recours ? L’article 68 de la ConstitutionLe seul recours des députés ? Avoir recours à l’article 68 de la Constitution, qui permet au Parlement, constitué en Haute Cour, de destituer le président de la République en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. Une solution peu crédible actuellement, puisqu’il faudrait le vote des deux tiers des parlementaires du Sénat et de l’Assemblée nationale, co
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