VIDÉO. Les vétérinaires ruraux peinent à recruter
par Ouest France
Dans l'Orne et la Sarthe, les vétérinaires ruraux peinent à attirer des jeunes. Changement des mentalités, gardes de nuit et méconnaissance du monde agricole ont raison des bonnes volontés. Une situation compliqué qui pourrait finir par avoir un impact direct dans les assiettes des consommateurs. Pour comprendre le problème, nous avons suivi Guillaume Lamain, vétérinaire à Saint-Cosme-en-Vairais, à cheval entre les deux départements. Cela fait plus de quinze ans qu'il vit au rythme des bêtes. « Le matin, je peux stériliser un furet et partir sur un vêlage à 4 h du matin », résume l’homme de 39 ans. Ce quotidien imprévisible qu’il aime tant ne séduit plus les jeunes vétérinaires. Résultat : la pénurie de praticiens ruraux guette dans l’Orne. « La situation est très grave », tranche Benoit Grofils, président de l’Ordre des vétérinaires de NormandieBottes, appareils médicaux, cotte de travail et tee-shirt de rechange trônent à l’arrière de la voiture de Guillaume. Cet après-midi, le professionnel à deux rendez-vous au programme. Un premier pour échographier une cinquantaine de vaches. Un second pour effectuer une radio sur un bovin blessé. Dans la conversation, la question des difficultés de recrutement arrive assez naturellement. « Aujourd’hui, tous les cabinets de l’Orne cherchent à recruter. Il faut des années pour trouver une personne qui a le bon profil », souffle le praticien.
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