VIDÉO. Les rotatives de La Poste impriment les derniers exemplaires du timbre rouge

par Ouest France - La sélection de la rédaction

Le bon vieux timbre rouge des lettres urgentes est en sursis : La Poste va le supprimer l'an prochain pour le remplacer par une version télétransmise. Dans le Périgord, les rotatives du groupe impriment les derniers exemplaires de la Marianne rouge. L’imprimerie de timbres de La Poste cherche à se diversifier, pour mieux maintenir la tradition philatélique. Installée depuis 1970 à Boulazac, dans la banlieue de Périgueux, cette vaste usine a notamment le monopole de l'impression des timbres utilisés en France. Mais elle en fabrique à peine plus d'un milliard par an aujourd'hui, soit trois fois moins qu'il y a dix ans. L'imprimerie fabrique aussi des timbres destinés à une vingtaine de pays, comme Monaco, le Japon ou le Maroc. « On propose notre savoir-faire à l'international », explique Gilles Livchitz, directeur de Philaposte, la direction qui chapeaute les activités philatéliques. « Il faut gagner des appels d'offres », dit-il. « On est obligé de se battre ! » Bon an mal an, l'imprimerie périgourdine produit environ un milliard de timbres pour la France dont 50 à 60 millions pour la philatélie, et 200 millions pour l'étranger.Le groupe public va revoir au 1er janvier 2023 la gamme des services postaux de base, pour faire des économies et tâcher de suivre l'évolution des usages, bouleversés par l'essor des messageries électroniques et des paiements en ligne. Concrètement, le timbre rouge de la « lettre prioritaire », qui permet d'affranchir un pli pour une distribution le lendemain (à J+1), va céder la place à une nouvelle formule hybride, baptisée « e-Lettre rouge », dématérialisée, pour l'expédition des envois vraiment urgents. Ce service coûtera 1,49 euro, contre 1,43 euro pour le timbre rouge actuel.

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