VIDEO. Les personnels de la clinique Jules-Verne toujours en grève
par Ouest France
La pancarte en carton est brandie à bout de bras. « Un klaxon, un soutien. » À Nantes, ce lundi 24 octobre, les personnels de la clinique Jules-Verne (900 salariés, hors médecins et personnels du secteur libéral) se relaient boulevard éponyme, connu aussi sous le nom de route de Paris, pour alerter les nombreux automobilistes. Ils sont en grève et débrayent à tour de rôle – une partie du personnel est assignée au travail par la direction – pour réclamer une revalorisation de leurs salaires. Ils assurent un service public de soins au sein d’une structure privée d’intérêt collectif, à savoir un établissement mutualiste, mais sont nettement moins bien payés que dans les hôpitaux publics.Des salaires inférieurs au SmicLes grilles salariales, indiciaires et la valeur du point de nombreux métiers (comme aide-soignant, secrétaire médicale, agent administratif, etc.) sont inférieures au Smic (Salaire minimum de croissance actuellement de 1 678,95 € pour un travail à temps plein de 35 heures), ce qui a pour effet de bloquer de facto les revenus au Smic et de freiner considérablement les évolutions de carrière. Lire aussi : Nantes. Personnel à bout à la clinique Jules-Verne : « Donnez-nous les moyens de rester humains »« Donnons-leur les mêmes salaires ! »« Comment attirer et retenir des professionnels de santé alors qu’on leur inflige des conditions de travail toujours dégradées et des salaires indécents ? » , s’interrogent les trois syndicats (Sud santé, majoritaire, CGT et CFDT), dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Santé et au directeur de la Fehap (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés solidaires). « Les professionnels de santé de l’hôpital et des établissements privés ont les mêmes formations et les mêmes compétences : donnons-leur les mêmes salaires ! Si les salaires de la Fehap ne sont pas revalorisés rapidement, la pénurie de personnel qu’on constate déjà dans les établissements privés va s’aggraver et la prise en charge des malades se dégrader », s’inquiètent les syndicats.
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