VIDÉO. Les pêcheurs des Hauts-de-France réalisent une étude d’impact du chalut sur les fonds marins
par Le marin
Le CRPM Hauts-de-France a imaginé une modélisation de la trace laissée par les panneaux et le bourrelet d’un chalut en pêche. Géodunes, cabinet spécialisé en topographie, hydrodynamique et sédimentologie, a réalisé un relevé topographique initial par drone sur une bande de la plage de Sainte-Cécile, mesurant 60 m par 200 m. Ça faisait un moment que l’idée le titillait, agacé qu’il est par les affirmations péremptoires sur les dégâts aux fonds marins infligés par les chaluts. Alors Olivier Leprêtre, président du CRPM Hauts-de-France a voulu faire une expérimentation. Il a imaginé une modélisation de la trace laissée par les panneaux et le bourrelet d’un chalut en pêche.Géodunes, cabinet spécialisé en topographie, hydrodynamique et sédimentologie, a tout d’abord réalisé un relevé topographique initial par drone sur une bande de la plage de Sainte-Cécile, mesurant 60 m par 200 m. Deux tracteurs ont alors simulé un chalutage, leur fourche réglée pour mimer la portance des panneaux en mer, poussée d’Archimède comprise (qui diminue de 8,7 % la pression sur le fond). Pour Olivier Leprêtre, les images sont sans appels : le faible enfoncement des panneaux dans le sable, avec une semelle de 15 cm, montre que les sédiments ne sont que faiblement remués et donc ne libèrent que peu de carbone : « Et bien moins que pendant une tempête », précise-t-il. Géodunes a fait des relevés topographiques après le passage du chalut, puis à marée montante et descendante. Deux jours après, les traces de chalutage avaient disparu.Renouer le dialogue avec les ONG Olivier Leprêtre a présenté la vidéo à Fabrice Loher, ministre délégué à la mer, lors de ses entrevues avec les professionnels. Il espère pouvoir mettre le sujet à l’ordre du jour du bureau du CNPMEM, avec pourquoi pas, une étude Ifremer plus fouillée si toutefois son financement est possible. « Mais je voudrais surtout que la vidéo fasse réfléchir. Et qu’avant d’accuser, les ONG viennent voir comment cela se passe dans la réalité. Toutes celles qui posent le débat de bonne foi sont les bienvenues à bord. », conclut-il.
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